Grève des taxis : troisième journée de mobilisation
Les taxis, mobilisés depuis mardi à l'aube contre les véhicules de transport avec chauffeur (VTC), poursuivaient leur mouvement jeudi matin pour la troisième journée consécutive.
Comme la veille, environ 200 chauffeurs ont passé la nuit dans leur voiture Porte Maillot, dans l'ouest de Paris, dont les accès depuis le boulevard périphérique et l'avenue de la Grande-Armée, étaient toujours bloqués jeudi matin à 06H00, d'après le Cnir (Centre national d'information routière).
Mercredi à la mi-journée, la préfecture de police avait recensé un millier de taxis mobilisés en région parisienne, contre 2.100 la veille.
Dans la capitale, la CGT, FO et SUD Taxis avaient annoncé mercredi la reconduction de leur mouvement. Le SDCTP et l'association Taxis de France ont aussi indiqué qu'ils faisaient à la préfecture une demande de renouvellement de l'autorisation de manifester.
Cibles de leur colère : les chauffeurs d'Uber notamment, dont la justice a confirmé mercredi qu'ils étaient "incités" à pratiquer le maraudage, ce que la loi leur interdit et que les taxis dénoncent. Le tribunal de grande instance de Paris a condamné Uber France à verser 1,2 million d'euros à l'UNT, qui accusait la société de VTC d'"ambiguïtés" dans sa communication.
Manuel Valls a proposé mardi 26 une concertation avec les taxis, confiée au député socialiste Laurent Grandguillaume. Les taxis réclament une compensation à leur baisse d'activité et à la chute des prix des licences, dues selon eux à la concurrence de VTC qui cassent les prix et ne respectent pas la loi. Le secteur est encadré depuis octobre 2014 par la "Loi Thévenoud", mais plusieurs de ses volets ont été annulés par la justice.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.