Haute-Loire : une explosion tue trois adolescents, la piste d'un mélange chimique non maîtrisé privilégiée
C'est un drame comme on ne voudrait plus jamais en voir. Trois adolescents sans histoire de 14 à 16 ans ont trouvé la mort, samedi 13 à Bas-en-Basset (Haute-Loire), dans une violente explosion d'origine indéterminée. Un quatrième est grièvement blessé et été évacué vers l'hôpital de Saint-Etienne. Ses jours sont en danger.
Les faits se sont déroulés en fin d'après-midi. D'après les dernières informations recueillies, les victimes se trouvaient dans une petite maison inoccupée et isolée d'un hameau non loin de la commune lorsque le toit de la maison en béton s'est effondré sur eux sous l'effet d'une l'explosion.
Afin de déterminer les circonstances exactes du drame, une enquête a été ouverte pour "recherche des causes de la mort" par le parquet de la Haute-Loire. Sur place, plus d'une vingtaine de gendarmes participent à la sécurisation des lieux et des pompiers et des équipes de secours spécialisées ont été dépêchés sur le lieu de l'accident.
Pour l'heure, l’origine du drame reste encore floue. Mais selon le vice-procureur du Puy-en-Velay, Yves Dubuy, des traces importantes d'acétone et d'acide chlorhydrique ainsi qu'une réplique d'un pistolet automatique de type "airsoft" (jeu utilisant des répliques d'armes à feu propulsant des billes en plastique, NDLR) ont été trouvées à proximité des lieux.
D'après les premiers éléments de l'enquête, l'hypothèse d'un mélange de composants chimiques non maîtrisé par les victimes, est fortement privilégiée. Grâce à ce mélange, "fréquemment utilisé", les adolescents auraient ainsi voulu obtenir des effets fumigènes dans un "but ludique".
Selon le maire de Bas-en-Basset, Gilles David, cité par le quotidien régional auvergnat La Montagne, la maison abandonnée ne présentait "aucun risque". Une cellule psychologique a été mise en place à destination des familles des victimes et du personnel intervenu sur les lieux du drame, "choqué par la scène".
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