Heurts au Salon de l'agriculture : pas de poursuite pour les deux interpellés
Deux agriculteurs ont fait l'objet d'un contrôle d'identité et vont être libérés sans poursuite, après le démontage d'un stand du gouvernement en pleine visite du président au Salon de l'agriculture, a annoncé ce samedi 27 le préfet de police de Paris, Michel Cadot. "Deux personnes ont été conduites dans un car pour un contrôle d'identité. Elles sont en cours de remise en liberté. Dans la mesure où les incidents ont été assez limités puisqu'il s'agissait de matériels légers et qu'il y avait un engagement de mettre un terme à cette action, il n'y aura pas de poursuite", a déclaré le préfet, présent au salon.
Vers 9h30 samedi, une cinquantaine de manifestants de la FNSEA ont démonté le stand du ministère de l'Agriculture et protesté bruyamment à grands coups de sifflets, poussant les CRS à intervenir pour les mettre à l'écart. Des participants ont été blessés, l'un d'eux se retrouvant le nez en sang, selon une journaliste de l'AFP. Le président François Hollande n'était pas présent lors de cet incident.
Cinq manifestants ont été appréhendés, avait affirmé Damien Greffin, président de la FDSEA Ile-de-France, qui a indiqué ensuite avoir eu l'assurance qu'ils seraient "libérés sans poursuites". D'après des participants, les manifestants voulaient au départ entourer de cellophane le stand du ministère de l'Agriculture, pour protester contre les normes qui étouffent leur activité, et déployer une banderole marquée "Hollande Le film, fossoyeur de l'agriculture".
C'est alors que les CRS sont intervenus et que la situation a dégénéré, ont-ils dit. "C'était clairement une action qui avait été coordonnée puisqu'ils sont tous arrivés au même moment, munis de sifflets et avec la volonté très claire de s'emparer du mobilier et peut-être de le dégrader, en tout cas de mener une action de force sur le stand du ministère", a commenté de son côté le préfet de police. "L'intervention des agents et de la police s'est faite de manière proportionnée mais les manifestants ont résisté. Et cela a conduit aux affrontements", a-t-il ajouté.
De son côté, le président de la FNSEA Xavier Beulin avait estimé un peu plus tôt que "l'incident est clos", après avoir reçu l'assurance du préfet que les agriculteurs appréhendés seraient relâchés.
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