Hyper Cacher : Claude Hermant, figure de l'extrême-droite et fournisseur des armes d'Amedy Coulibaly
C'est lui qui aurait armé le terroriste Amedy Coulibaly, le preneur d'otage de l'Hyper Cacher lors de attentats de Paris et responsable de la mort de quatre innocents. Claude Herman, figure de l'extrême-droite et ancien mercenaire est soupçonné d'être le trafiquant d'armes qui a fournit les armes et les munitions du djihadiste du 9 janvier.
Entendu par la police, il a expliqué, que six mois avant les attentats de janvier 2015, il avait acheté avec sa femme à une société slovaque les quatre pistolets Tokarev et les deux fusils d'assaut de type Kalachnikov qui seront retrouvés plus tard dans l'Hyper Cacher et dans la planque du terroriste. Cet ancien membre du service d'ordre du Front national aurait ainsi remilitarisé un grand nombre d'armes en provenance d'Europe de l'Est. Puis, il les aurait écoulées dans le milieu du grand banditisme à Lille mais aussi en Belgique.
Pour sa défense, Claude Hermant a assuré qu'à l'époque il était un indicateur des gendarmes de la section de recherches de Lille. Sa mission: acheter des dizaines d'armes pour les revendre. Il n'avait alors qu'un seul acheteur, un dénommé Samyr.
"Toutes les livraisons d’armes faisaient l’objet d’une autorisation et d’une surveillance de la gendarmerie", a-t-il fait savoir aux enquêteurs de la sous-direction antiterroriste (SDAT), le 15 décembre 2015, selon BFMTV. "Les gendarmes n’ont pas fait leur boulot", a asséné quant à elle la femme du trafiquant d’armes présumé.
"Dans ce genre de trafic, il y a toujours un ou des intermédiaires. Claude Hermant ne connaissait pas forcément la destination finale des armes. Ca montrerait en tout cas la porosité entre certains milieux islamistes et du banditisme", indiquait une source citée par La Voix du Nord en mai 2015.
Toujours selon BFMTV, son statut d'indic aurait été confirmé par un adjudant-chef.
Les juges qui instruisent le dossier cherchent actuellement à savoir si la livraison d’armes effectuée par Claude Hermant était effectivement surveillée par les gendarmes et si ces derniers auraient pu, en suivant la piste des armes, empêcher Amedy Coulibaly de commettre son attaque et de tuer quatre personnes.
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