Il dit à ses braqueurs de revenir plus tard (deux fois), ils obéissent (vidéo)
Même les médias locaux parlent d'une "histoire belge", tant elle apparaît relever de la blague. Un commerçant de Montignies-sur-Sambre, commune située près de Charleroi, a réussi à éviter un braquage tout simplement en demandant à ses malfaiteurs de revenir plus tard. Non seulement ceux-ci ont accepté, mais ils ont une seconde fois été éconduit par leur "victime" avant d'être arrêtés.
Ce patron d'un magasin de cigarettes électroniques, Didier, s'est retrouvé le week-end dernier face à six hommes, dont plusieurs exhibaient des armes, et qui ont commencé à se servir dans les rayons. Ils ont ensuite exigé que le commerçant écoule de la drogue pour eux et leur paye 1.000 euros par mois pour sa "protection".
Mais l'homme ne se démonte pas et tente alors un coup de bluff: "Je leur dis clairement que ce n'est pas à 15h qu'on braque un commerce. C'est comme s'ils allaient chez un livreur à 5h du matin pour lui braquer sa monnaie. Je leur dis que c'est à 18h30 qu'il faut me braquer", a-t-il déclaré mardi 23 à la chaîne belge RTL info.
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Didier prévient alors la police qui lui répond que les délinquants ne vont jamais revenir. Mais le commerçant insiste assurant qu'il n'a pas affaire à "des lumières" et un dispositif policier est mis en place.
Sauf que les braqueurs reviennent à 17h30, avant que l'opération soit totalement prête: "Quand on prévoit qu'une agression va avoir lieu, il faut mettre un dispositif en place, et ça ne se fait pas du jour au lendemain. Il faut que les policiers soient bien préparés, parce que ça peut vite dégénérer", a expliqué le procureur du roi de Charleroi.
Qu'à cela ne tienne, Didier éconduit une seconde fois la bande. "Je l'engueule en lui disant «il faut t'acheter une montre»", témoigne-t-il. Les braqueurs repartent puis reviennent une nouvelle fois mais cette fois-ci l'homme s'énerve et met cinq d'entre eux en fuite avant même que la police intervienne. Ils seront arrêtés un peu plus loin, le sixième dans le magasin.
Une mésaventure qui prête à sourire, néanmoins Didier reconnaît avoir pris des risques: "Pour le même prix j'aurais pu prendre une balle", explique-t-il. Craignant les représailles, il a installé des caméras supplémentaires.
Les six pieds nickelés, dont un mineur, devraient être prochainement jugé pour braquage à main armée.
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