Il filme un asticot dans ses frites, Quick l'envoie au tribunal

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La rédaction de France-Soir
Publié le 31 octobre 2018 - 16:03
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Préparation de frites à Steevoorde dans le Nord, le 15 octobre 2018
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© PHILIPPE HUGUEN / AFP
L'asticot a été retrouvé dans les frites.
© PHILIPPE HUGUEN / AFP
Mardi, un tribunal belge devait juger un père de famille poursuivi par un restaurant Quick se plaignant d'une baisse sensible de son chiffre d'affaires après la publication sur les réseaux sociaux d'une vidéo montrant un asticot présumé découvert dans des frites achetées dans l'établissement.

Il pensait éclairer les internautes sur l'hygiène douteuse d'un restaurant Quick, il se retrouve devant la justice. Un père de famille s'est retrouvé mardi 30 un tribunal pour avoir diffusé des images montrant un asticot présent dans les frites qui venaient d'être achetées dans le Quick de Seraing, non loin de Liège en Belgique.

Les faits remontent au 13 octobre 2017. Un père de famille commande pour sa fille des frites au "drive" (vente à emporter depuis son véhicule) de l'établissement. Il y découvre une mite alimentaire ce qui déclenche sa colère. Il décide alors de filmer la larve et diffuse sur Facebook les images, une démarche qui n'a pas plu à la chaîne de restauration.

La gérante de l'établissement va alors contacter le père de famille et lui demander de supprimer la vidéo arguant de l'impact négatif pour son établissement. Le père de famille, visiblement conciliant, va retirer la vidéo trois jours plus tard comme le rapporte le site Sud Info. Mais pour la gérante, le mal était fait. Elle estime que la diffusion des images a entraîné une baisse de 30% à 40% de sa fréquentation, une sanction commerciale injustifiée d'autant que la gérante explique avoir subi un contrôle sanitaire de la part des autorités belges qui a confirmé que le restaurant était en règle.

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Au tribunal, outre la remise en cause de la véracité des faits rapportés par le père de famille, le restaurant estime que la diffusion sur les réseaux sociaux de la vidéo était une forme de "lynchage public". La partie attaquante a donc demandé 10.000 euros de compensation du préjudice subi. La défense, elle, s'est cantonnée à évoquer la liberté d'expression et le droit de relater la survenue d'un "incident réel".

Le verdict sera rendu le 27 novembre.

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