"Il m'a mis un couteau sous la gorge" : le témoignage glaçant d'une victime du "violeur de la Sambre"
"Une quarantaine" de viols et d'agressions sexuelles. C'est ce que Dino Scala, désormais tristement connu sous le surnom de "violeur de la Sambre", a avoué aux policiers mercredi 28. Une longue liste de victimes dont fait partie Michèle, 60 ans, qui a témoigné jeudi 1er du calvaire qu'elle a vécu à Europe 1.
Elle aurait été agressée par le suspect en 2002 à Maubeuge. A l'instar du mode opération que Dino Scala aurait utilisé pour la majorité de ses victimes, il l'aurait attaquée au petit matin, dans le dos et masqué. Ce jour-là, il est 6h45 lorsqu’elle arrive sur son lieu de travail, la salle de sports Marcel-Dufour à Louvroil, raconte-t-elle à la radio.
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"Au moment où j'ai fermé la porte, il m'a sauté dans le dos. Puis il m'a mis le couteau sous la gorge et il m'a dit +tu fermes ta gueule sinon je te tue+", se souvient Michèle. Et de poursuivre: "Il m'a traîné du côté des toilettes… Je m'étais mise en boule le plus possible pour ne pas qu'il m'attrape mais il m'a attrapée, il m'a tiré quand même. Il m'a étranglé puis de l'autre main, il m'a tiré par les cheveux".
"Il m'a fait allonger sur les tapis et il m'a dit, tout bas, +allonge-toi sur le ventre+, et il a commencé à m'attacher les mains par derrière. Je lui disais +laissez-moi partir monsieur, je ne dirai rien à personne+. +Ta gueule+, il me disait tout bas en me tapant", explique-t-elle.
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Michèle ne doit son salut qu'à l'arrivée impromptue d'une collègue de travail qui met son agresseur en fuite. "Quand elle est arrivée, elle a allumé la lumière et là, il m’a lâchée. Il est parti tête baissée", raconte-t-elle.
La victime espère désormais que son témoignage va permettre à d'autres victimes de se dévoiler. Elle a confié à BFMTV que savoir que le violeur de la Sambre, son agresseur potentiel, a été interpellé et mis en examen, est un "soulagement". La police judiciaire a d'ores et déjà entrepris de recontacter toutes les victimes.
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