Il menace de mort Hollande et Valls sur Twitter, six mois de prison ferme pour un homme de 32 ans
L'homme s'est décrit à l'audience comme "un anarchiste indépendant". Gregory Pasqueille a écopé de six mois de prison ferme vendredi 12 pour avoir menacé de mort le président de la République, François Hollande, et le Premier ministre, Manuel Valls sur son compte Twitter.
Originaire de Meurchin dans le Pas-de-Calais, il avait posté, le 6 juillet dernier, sur le réseau social un message appelant "à prendre les armes" contre le président de la République et son Premier ministre, lors de l’hommage rendu à Michel Rocard, le lendemain à Paris. Des menaces en 140 signes accompagnées du hashtag explicite : #assassinerhollandevalls.
L'homme avait été interpellé jeudi 7 juillet à proximité de l'Assemblée nationale, à seulement une dizaine de minutes à pied du lieu de la cérémonie d'hommage à l'ancien Premier ministre qui se déroulait aux Invalides. Grégory Pasqueille a aussitôt reconnu qu'il était bien l'auteur des tweets. Cependant, il a expliqué qu'il ne s'agissait pas de menaces de mort, mais d'une manière imagée de dire qu'il voulait mettre un terme à la carrière politique de François Hollande et du chef du gouvernement.
Lors de sa garde à vue, il a également refusé de se prêter à un prélèvement ADN, justifiant ainsi son choix: "je ne suis ni un violeur, ni un pédophile, je ne vois pas pourquoi j’aurais dû être fiché au même registre que ces gens".
Le tribunal de Béthune l'a condamné à cinq mois de prison ferme pour menaces sur représentants de l’autorité publique et un mois supplémentaire pour refus de se soumettre au prélèvement ADN. Au cours de l'audience, il est apparu que Grégory Pasqueille a été condamné à de petites peines, notamment provocation à la haine raciale. Dans un tweet publié en juillet 2014, il avait comparé Christiane Taubira, ancienne ministre de la Justice, à un singe.
L’avocate du prévenu a, pour sa part, mis en avant le rapport psychiatrique indiquant "une distorsion de la perception du bien et du mal" mais que "M. Pasqueille faisait preuve d’empathie. Au final, le basculement d’une violence verbale vers une violence physique n’est qu’une hypothèse".
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