Il voulait défendre deux femmes : la barman de l'Assemblée avait été roué de coups

Auteur(s)
La rédaction de France-Soir
Publié le 26 février 2019 - 11:18
Image
Une balance de la justice
Crédits
© LOIC VENANCE / AFP
Jean-Michel Gaudin, barman à l'Assemblée nationale, avait été roué de coups en venant au secours de deux femmes, à Paris.
© LOIC VENANCE / AFP

Jean-Michel Gaudin, barman à l'Assemblée nationale, avait été roué de coups en venant au secours de deux femmes, à Paris. Le procès de ses agresseurs a débuté lundi 25 à Paris.

 

L'agression dont avait été victime Jean-Michel Gaudin, barman de l'Assemblée nationale, avait été d'une "brutalité effrayante". Le 3 février 2017, il s'était interposé entre trois jeunes de 16, 18 et 21 ans au moment des faits qui agressaient deux femmes, place de la Bastille à Paris. Projeté au sol par ses agresseurs, il avait essuyé une pluie de coups violents à la tête, selon des témoins, qui l'avait laissé dans le coma. Depuis, Jean-Michel Gaudin souffre d'une infirmité permanente.

Les agresseurs, trois frères, sont jugés depuis lundi par le tribunal de Paris. Selon Le Parisien, "deux d’entre eux reconnaissent avoir porté des coups, mais «légers», le troisième nie". Il s'agit d'Anad, âgé de 18 ans. Lors de l'audience des écoutes réalisées alors qu'il téléphonait à sa petite amie en prison. Elles sont édifiantes. "J'ai frappé le gars. Je l’ai frappé par terre. T’as cru que je me laisserais faire? C’est bien fait pour sa tête", a-t-il expliqué. Et d'ajouter: "Dès que je sors, je le remets dans le coma". Lors d'une suspension de séance, il a insulté l'une des parties civiles.

Lire aussi - L'Assemblée nationale rend hommage à un employé sauvagement agressé et dans un état critique

Jean-Michel Gaudin est toujours suivi dans un centre de rééducation fonctionnel dans le Gers. Il n'assiste pas au procès de ses agresseurs. "Il a encore du mal à parler, il ne peut pas marcher très longtemps. Il ne parle pas de l’agression, mais on sent de la colère. Mon père n’aime pas les incivilités. Il n’est pas du genre à ne rien dire face à ce genre de situation, c’est un vrai trait de caractère chez lui", a témoigné sa fille Maëlle auprès du quotidien.

L'avocat général a requis une peine de 12 à 14 ans de réclusion criminelle contre les trois prévenus. Le maximum encouru est de 15 ans.

Le verdict est attendu ce mardi.

Voir:

Roubaix: un collégien roué de coups par des élèves lors d'un "jeu"

Nantes: un conseiller départemental roué de coups devant un lycée (photo)

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Les dessins d'ARA

Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.