Ils refusent de payer la maison de retraite de leur père... qui a tué leur mère sous leurs yeux

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La rédaction de France-Soir
Publié le 12 janvier 2019 - 16:34
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Une personne âgée s'hydrate dans une maison de retraite à Quimper le 19 juin 2017
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© Fred TANNEAU / AFP/Archives
Les enfants refusent de faire face à leur obligation de prise en charge de leur père.
© Fred TANNEAU / AFP/Archives
Trois frères et soeurs ont lancé une pétition pour dénoncer la demande faite par l'administration de prendre en charge la maison de retraite de leur père. Ce dernière avait tué sous leurs yeux leur mère il y a 36 ans.

Ils ont vécu dans l'enfance un traumatisme à cause de leur père. Ce dernier devenu âgé et vivant en maison de retraite ne peut plus subvenir à ses besoins. Et les enfants refusent de payer.

Trois frères et sœurs ont lancé une pétition en ligne (voir ici) pour protester contre la demande faite par le département du Maine-et-Loire de prendre en charge Daniel Le Goff, un retraité vivant en établissement spécialisé. Les enfants refusent et pour cause: il y a 36 ans ce dernier a tué leur mère, un crime pour lequel il a été condamné, comme le rapporte l'une des soeurs dans Le Parisien.

C'est le 11 décembre 1982 que se déroule le drame. La mère des trois enfants a décidé de quitter le foyer. Elle doit cependant repasser dans la maison familiale d'Angers pour récupérer quelques affaires. Elle tombe sur son mari qui l'abat de deux coups de fusil à canon scié sous les yeux de ses enfants.

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Daniel Le Goff sera arrêté, jugé et condamné à 14 ans de prison. Les trois enfants, eux, seront placés chez d'autres membres de la famille et grandiront séparément, loin de leur père. Aujourd'hui, l'administration les rappelle à leur obligation alimentaire, celle qu'ont les enfants de devoir prendre en charge leurs parents dans le besoin (comme les parents doivent le faire eux-mêmes pour leurs enfants).

Dans leur pétition (qui a recueilli 2.700 signatures), les enfants Le Goff expliquent leur sentiment: "Tristesse, colère, solitude se sont emparés de nous, fratrie dispersée, marquée à jamais dans notre cœur et notre âme, dans nos relations. Les images de cette violence vécue dans notre enfance ont refait surface, nous fragilisant à nouveau". Ils demandent donc "à la Justice française de protéger les enfants de France et de prendre ses responsabilité! C’est pourtant simple! Nous demandons à ce que systématiquement le parent responsable de la mort de l’autre parent soit déchu de ses droits parentaux".

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