L'imam de Toulouse s'excuse pour ses propos antisémites et ne sera pas sanctionné
L’imam de Toulouse Mohamed Tataï est au cœur d'une polémique après la diffusion d'une vidéo d'un prêche en arabe. Dans ce dernier, si la traduction s'avère exacte, l'homme de foi tiendrait des propos considérés comme antisémites susceptibles de "constituer une incitation à la haine".
Ce lundi 2, il a été convoqué par Dalil Boubakeur, recteur de la grande mosquée de Paris (GMP), l'a convoqué pour qu'il s'explique devant un conseil de ses pairs. Dans un communiqué publié ce lundi, après les explications de Mohammed Tataï, il indique que l’imam toulousain conteste avoir tenu des propos discriminatoire.
"L’imam Mohammed Tataï proteste vivement de sa bonne foi. Il s’excuse profondément auprès de ses amis de la communauté juive de Toulouse et de France de l’interprétation décontextualisée de ses propos. Il rappelle qu’il a toujours appelé dans ses prêches au respect de toutes les communautés religieuses et en particulier la communauté juive qu’il évoque constamment en terme favorable (Moïse est cité 134 fois dans le Coran) et avec qui il entretient d’excellents rapports", explique le texte de la GMP.
Lire aussi - Plainte contre l’imam de Toulouse pour un prêche antisémite (vidéo)
Et d'ajouter: "Aussi, l’imam Mohammed Tataï s’engage comme par le passé à insister sur le vivre-ensemble et sur la nécessaire entente interreligieuse. Et en raison de son engagement exemplaire à Toulouse et dans la région en faveur du vivre-ensemble, la Mosquée de Paris souhaite que l’imam Tataï poursuive sa mission dans la paix, le dialogue et la sérénité".
Pour désamorcer la situation, la GMP invite toutefois "les imams de France à observer une stricte impartialité dans leurs propos (…), dans le respect scrupuleux de toutes les croyances". L'institution a d'ailleurs souligné que l'imam devait rencontrer le grand rabbin de Toulouse ce lundi après-midi
Reste qu'une enquête a été ouverte et confiée au SRPJ de Toulouse concernant des "faits susceptibles de constituer une incitation à la haine". Les policiers auront la charge de vérifier si la traduction du prêtre est exacte et dans quel cadre ces propos ont été prononcés.
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