Incitation à la haine : la page de Génération identitaire fermée par Facebook
C'est un camouflet infligé à ce groupuscule d'extrême droite. La page Facebook de Génération identitaire a été fermée par Facebook mardi 2. L'information a été confirmée ce vendredi 4 par un porte-parole du réseau social.
"Nous n’autorisons pas les discours incitant à la haine sur Facebook, parce que ces discours créent une atmosphère d’intimidation et d’exclusion, et peuvent aboutir à des violences dans le monde réel", a-t-il fait savoir.
Les membres de Génération Identitaire ont récemment fait parler d’eux en installant banderoles et barrières anti-immigration au sommet du col de l’Échelle, dans les Alpes. Le but assumé étant de "condamner" l’accès à la France aux migrants qui arrivent d’Italie, mais aussi de réaliser une opération de communication "coup de poing". Une action qui avait provoqué une vive indignation quant à son caractère raciste et xénophobe. Des appels à la dissolution de ce groupuscule d'ultra droite avaient même été lancés, tandis que la préfecture des Hautes-Alpes avait dénoncé des actions "néfastes".
"La mission régalienne de contrôle aux frontières relève des seuls services de l’État" et "en aucun cas cette mission ne concerne Génération identitaire, qui n'est en rien habilité à agir dans ce domaine", a-t-elle affirmé.
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La suppression de cette page Facebook est donc une petite victoire pour les militants solidaires des réfugiés et migrants.
"Nous avons face à nous de grands défenseurs de la démocratie et de l’échange d’idées, mais qui en réalité veulent museler l’expression, faire en sorte que l’opposition ne puisse plus s’exprimer, y compris quand elle mène des actions légales", s’est indigné Romain Espino, porte-parole de Génération identitaire, qui a également vu sa page sur le réseau social clôturé.
Facebook peut fermer des pages sans prévenir les auteurs du compte à la suite de signalements d'utilisateurs. La décision est prise après examen des contenus mis en cause, par des équipes qui ont l'obligation de réagir en moins de 24 heures en cas de discours de haine, selon le "code de conduite" signé avec la Commission européenne en 2016.
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