Info France-Soir - Yann Moix : une association de gendarmes porte plainte

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La rédaction de France-Soir
Publié le 27 septembre 2018 - 18:06
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L'écrivain Yann Moix, le 21 novembre 2013 à la foire du livre du Touquet
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© FRANCOIS LO PRESTI / AFP/Archives
L'association Gendarmes et citoyens va déposer plainte contre Yann Moix pour injure publique.
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L'association Gendarmes et Citoyens a mandaté un avocat afin de déposer une plainte contre Yann Moix, suite à ses propos de samedi sur les policiers qui n'ont "pas les couilles d'aller dans des endroits dangereux". Solidaires et se sentant tout autant visés, les militaires jugent largement insuffisantes les excuses du chroniqueur.

Une nouvelle plainte devrait être déposée contre Yann Moix suite aux propos qu'il a tenu samedi 22 sur les policiers. Le syndicat Alternative police CFDT avait annoncé dès le lendemain qu'il comptait porter plainte au pénal. Une démarche imitée par des gendarmes.

Gendarmes et Citoyens, une association professionnelle nationale de militaires (ceux-ci n'ont pas le droit de s'organiser en syndicats), a en effet mandaté un cabinet d'avocats pour déposer plainte devant le TGI de Paris pour "injures publiques proférées envers les agents de l’Etat dépositaires d’autorité publique".

Sur le plateau de Salut Les Terriens C8 où il débattait avec des policiers de la peur d'intervenir dans certains quartiers sensibles, le chroniqueur avait dit des policiers qu'ils "chient dans leur froc" et n'ont "pas les couilles d'aller dans des endroits dangereux".

Voir: Yann Moix "regrette" ses propos "grossiers" sur les policiers

Le propos était adressé à des policiers mais Gendarmes et Citoyens semble l'interpréter comme une injure à l'encontre de l'ensemble des forces de l'ordre. "Il peut y avoir débat" sur ce point, reconnaît Maître Jean-Philippe Morel, l'avocat mandaté par l'association pour déposer plainte, contacté par France-Soir. Mais les militaires veulent montrer leur "solidarité" envers leurs collègue. "Il y a un vrai émoi dans la communauté des forces de l'ordre", ajoute-t-il, précisant que l'objectif de son client est avant tout la reconnaissance de l'infraction.

L'injure publique, lorsqu'elle vise un militaire, un dépositaire ou un agent de l'autorité publique, est punissable d'une amende de 12.000 euros. "Je disais avec des mots grossiers que je regrette, parce que c'est jamais bien les mots grossiers (...) que la police n'a pas à venir dire sur les plateaux qu'elle a peur puisque le signal envoyé n'est pas le bon pour être respecté", s'est justifié Yann Moix, mais cela ne change rien pour Gendarmes et Citoyens qui compte poursuivre la procédure.

"Pour nous il ne s'est pas excusé. Il a dit qu'il regrettait ces termes grossiers, (...) la forme mais pas le fond", explique à France-Soir Thierry Guerrero, président de l'association.

A l'issue de l'émission samedi, plus de 2.000 saisines de citoyens mais aussi de syndicats de policiers et d'une association de femmes de policiers, ont été reçues par le CSA. Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb avait également dénoncé des propos "intolérables".

Lire aussi:

Les policiers vent debout contre les propos "intolérables" de Yann Moix

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