Isère : la révocation de l'enseignant pédophile "imminente" selon Najat Vallaud-Belkacem
Evoquant des "fautes" et des "dysfonctionnements", Najat Vallaud-Belkacem entend faire le nécessaire pour que le directeur d'école pédophile de Villefontaine (Isère) interpellé il y a tout juste une semaine ne puisse plus sévir. Ce mardi matin, sur France Bleu, la ministre de l'Education a ainsi annoncé que l'enseignant doit être révoqué à vie "dans la journée".
Le prédateur présumé, coupable de viols sur au moins deux de ses jeunes élèves de CP, ne devrait ainsi bientôt plus faire partie de l'Education nationale. Et celui qui est déjà suspendu depuis mardi 24 mars, le lendemain de son interpellation, ne pourrait plus enseigner à nouveau.
La procédure a été engagée à l'initiative du ministère, qui a demandé sa mise en œuvre à l'académie de Grenoble dont dépend le directeur d'école de Villefontaine. Elle est toutefois initiée non pas du fait de la procédure judiciaire en cours contre l'enseignant, et dans laquelle il est pour l'heure toujours présumé innocent, bien qu'il ait avoué ses crimes, mais suite à sa première condamnation, en 2008, déjà pour une affaire de pédophilie.
L'homme avait ainsi été reconnu coupable de détention d'images à caractère pédopornographique par le tribunal de Lyon. Il avait alors écopé de six mois de prison avec sursis, assortis d'une obligation de soins et mise à l'épreuve. Aucune interdiction d'exercer un travail avec les enfants n'avait toutefois été prononcée à l'époque. Ce qui, dès la révélation de la présente affaire de viols sur certains de ses élèves avait fait polémique.
Najat Vallaud-Belkacem a par ailleurs reconnu une erreur dans la gestion de ce dossier. En effet, la justice avait l'obligation de prévenir l'Education nationale de cette condamnation, ce qui n'a pas été fait. Désormais, la ministre veut que la "révocation (soit) ordonnée à chaque fois qu'un enseignant ira a l'encontre de la probité et des mœurs" afin que "les enfants (soient) protégés des prédateurs sexuels". Avant de conclure: "peut être faudra-t-il légiférer pour éviter qu'une telle erreur se reproduise".
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