Japon : le tueur en série Takahiro Shiraishi chassait ses victimes sur Twitter ciblant les candidats au suicide
Il passe –facilement– aux aveux et le portrait que ses déclarations font de lui est terrifiant. Takahiro Shiraishi, 27 ans, arrêté lundi 30 octobre après que des restes humains aient été découverts dans son appartement, a avoué avoir commis neuf meurtres selon les médias japonais. Un chiffre en cohérence avec la collection abominable retrouvée chez lui, à Zama, l'une des nombreuses villes sans charme et largement résidentielle (en plus de la présence d'une garnison de soldats américains) de l'immense agglomération de Tokyo.
Neuf têtes ont en effet été découvertes rangées dans des glacières et recouvertes de litière pour chat pour essayer de masquer l'odeur de décomposition qui s'en émanait. Pas moins de 240 morceaux de corps humain ont été aussi relevés dans le logement, appartenant aux victimes. La police est en train d'identifier les neuf personnes tombées dans les mains de Takahiro Shiraishi, et les résultats dévoilent le mode de chasse de cette assassin hors-norme. Huit des neuf personnes mises à mort sont en effet des femmes et tous ont moins de 30 ans. Certaines victimes féminines sont même des adolescentes de 17 ans.
Les victimes étaient contactées par Twitter et avaient pour la plupart –l'enquête ne confirme pas encore si c'est le cas pour toutes– fait part sur les réseaux sociaux de leur envie de se suicider et être à la recherche de partenaires pour "franchir le pas". Ses premières victimes, un couple, ont été rencontrées en août. Ils ont dîné ensemble au restaurant dans un premièr temps avant que Takahiro Shiraishi n'assassine la femme s'étant rendue seule chez lui. Son compagnon, parti à sa recherche et frappant à la porte du meurtrier, sera la deuxième victime.
Sept autres jeunes femmes suivront en deux mois avec un mode opératoire relativement similaire. C'est avec la disparition de sa dernière victime que l'assassin se fera prendre. La jeune femme de 23 ans, dont le nom n'a pas été dévoilé, a également fait part de sa volonté de mourir avant de disparaître. Inquiet, son frère a réussi à s'introduire sur son compte Twitter et a compris que la jeune femme avait passé un pacte suicidaire. Selon le quotidien national le Yomiuri Shimbun, une femme sur le réseau social a expliqué connaître la vraie identité se cachant derrière le pseudonyme. D'autres médias parlent d'images de vidéosurveillance où Takahiro Shiraishi a été vu avec sa victime marchant dans les rues non loin d'une gare où ils se sont sans doute donné rendez-vous.
Les policiers se sont donc présentés au domicile du tueur qui leur a ouvert la porte. Les agents ont remarqué la présence d'un sac blanc appartenant à la victime. Lorsqu'ils ont demandé où la jeune femme se trouvait, il a tout simplement désigné la glacière. La première des neuf têtes était ainsi découverte.
Les éléments dévoilés sur le profil de l'homme de 27 ans rendent encore difficile la compréhension de son mobile. Selon le Nikkan Gendai, Takahiro Shiraishi issu d'une famille sans problème apparent était actuellement sans emploi, tout en expliquant à ses voisins qu'il travaillait en freelance depuis son domicile. Toujours selon le journal, il aurait auparavant exercé la profession de recruteur pour des agences spécialisées fournissant des actrices pour les maisons de production de films pornographiques ou des clubs d'hôtesses de Kabukichô, le quartier "chaud" de Tokyo, des activités légales au Japon.
Selon la NHK, l'audiovisuel public nippon, la plupart de ses crimes auraient eu un motif crapuleux, de l'argent ayant été volé aux victimes, même s'il aurait aussi essayé de violer plusieurs des femmes qu'il a assassinées. Reste à comprendre pourquoi Takahiro Shiraishi a doublé ces meurtres de ces rituels macabres de conservation.
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