"Jungle" de Calais : des jeunes migrants délogés devant le centre de transit
Les forces de l'ordre ont repoussé sans violence les jeunes se présentant comme des mineurs qui se sont massés ce jeudi 27 au matin devant le centre de transit désormais fermé de la "Jungle" de Calais, a constaté une journaliste de l'AFP. "Vous ne pouvez pas rester ici, c'est fermé", ont dit des agents de l'État dans un mégaphone. Une clameur de protestation s'est élevée parmi ces jeunes, au nombre d'une centaine.
Ces jeunes, qui espèrent profiter des accords franco-britanniques sur la population spécifique des mineurs, ont d'abord été éloignés jusqu'à 200 m environ du centre, sous le pont des Garennes. Là, les CRS font ont formé un barrage. Ils l'ont ouvert quelques minutes plus tard et les mineurs se sont dispersés sur la bande de terre vierge de 100 m de large qui longe la "Jungle", pour se diriger vers celle-ci.
La préfète du Pas-de-Calais Fabienne Buccio a annoncé mercredi "la fin de la Jungle" après la "mise à l'abri" en trois jours de 5.600 migrants (Soudanais, Afghans et Erythréens surtout) selon le gouvernement. C'est un peu moins que le nombre de personnes recensées sur le camp mentionné ces derniers jours encore par l'Etat (6.400).
Elle a également annoncé la fermeture du centre de transit "pour éviter un appel d'air". Jeudi matin, les gros travaux de déblaiement ont commencé peu après 8h30 dans la partie ouest du camp, quasiment désertée depuis mercredi après-midi, a constaté un journaliste de l'AFP sur place.
Les accords de Dublin signés en 2013 garantissent aux mineurs le droit de voir leur demande d'asile examinée dans un pays où ils ont de la famille. Quelque 1.300 mineurs sont recensés sur le campement de Calais, dont 500 affirmant avoir de la famille au Royaume-Uni. Le sort de ces "mineurs isolés" est un des points de tension entre Paris et Londres. Début octobre quelque 1.300 mineurs étaient recensées sur le campement de Calais, dont 500 affirmant avoir de la famille au Royaume-Uni.
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