"Jungle" de Calais : le démantèlement de la zone sud a pris fin
Les dernières cabanes de la zone sud de la "jungle" de Calais, dont le démantèlement a débuté le 29 février, ont été enlevées ce mercredi 16 après-midi, a constaté un journaliste de l'AFP. Il restait encore une dizaine d'abris mercredi matin sur cette zone de 7,5 hectares où vivait auparavant environ un millier de personnes selon la préfecture. Seuls y subsistent quelques "lieux de vie", que la préfecture s'était engagée à préserver.
La zone ainsi dégagée ressemble à un immense terrain vague, jonché de débris divers -détritus, sacs de couchage, morceaux de bois et de tentes...- où certains bénévoles viennent récupérer quelques objets pour les transporter dans la zone nord du bidonville. C'est dans cette dernière que 80% des migrants, selon les associations, se seraient en effet repliés. La préfecture du Pas-de-Calais admet que des migrants se sont repliés sur la zone nord, mais leur nombre est "impossible" à estimer pour le moment, selon cette source.
Tout démantèlement de cette partie serait "inacceptable de la part du gouvernement", ont mis en garde mercredi plusieurs associations actives dans la "jungle", dans une déclaration commune. Cela poserait "plus de problèmes que pour le sud: où vont aller tous ces gens?", a relevé auprès de l'AFP François Guennoc, de l'Auberge des migrants, MSF s'alarmant pour sa part de "conditions sanitaires très préoccupantes".
Les intentions précises du gouvernement sur ce secteur nord n'étaient pas connues mercredi après-midi. La préfecture a toutefois affirmé, à plusieurs reprises, qu'elle entendait limiter les capacités du site à 2.000 personnes, mais uniquement dans les hébergements en dur: les conteneurs du Centre d'accueil provisoire (CAP) pouvant accueillir 1.500 personnes, et le centre d'accueil Jules Ferry, avec 400 places destinées aux femmes et enfants.
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