Justice - elle avait brûlé vives ses 3 petites filles et prévenu son conjoint par téléphone : "Tu les entends crier ?"
C'est le procès d'un abominable triple infanticide qui s'est ouvert lundi 13 à Bruxelles, en Belgique. A la barre, Sonja M'Bow. Cette femme, alcoolique et dépressive au moment des faits, est accusée d'avoir volontairement immolé par le feu ses trois enfants dont elle allait perdre la garde. Elle aurait appelé son mari, le père des victimes, alors à son travail pour lui faire écouter en direct les hurlements des trois petites filles dévorées par les flammes.
Les faits remontent à 2015. Sonja M'Bow est en couple depuis dix ans avec Helmut Ulin. Ensemble ils ont eu eu trois petites filles –Oumy, Abbygail et Madison– âgée de deux, quatre et six ans le jour du drame (en plus d'un enfant né d'une précédente union pour la mère). Malgré le bonheur apparent, l'accusée souffre d'une consommation excessive d'alcool. Contactant un médecin, avec qui la relation exacte devra être éclaircie par la cour, elle consomme alors des anti-dépresseurs en grande quantité et se met à délaisser la vie de famille. Les services sociaux finissent même par intervenir pour rappeler la mère, qui ne travaille pas, à ses devoirs. Jusqu'au drame.
Le 11 février 2015, il est environ 11h lorsque Helmut Ulin reçoit un coup de téléphone de la mère de ses filles. "J'ai mis le feu aux enfants. Tu les entends crier?", demande celle qui est en train de mettre à mort dans d'atroces ses trois petites. Et d'ajouter: "Tu ferais mieux de rentrer".
D'après les éléments, ce geste fou aurait été déclenché par la colère de Sonja M'Bow après la réception d'un courrier d'huissier de justice, émis à la demande d'Helmut, indiquant que ce dernier lui intimait de quitter le foyer conjugal, las de ses manquements. Il allait également demander la garde exclusive des trois petites. Insupportable pour la mère qui aurait préféré leur donner la mort.
L'accusée à la barre se défend cependant du caractère volontaire du geste. Si elle admet bien avoir volontairement provoqué un incendie, elle explique qu'elle ignorait que ses petites filles étaient présentes sur les lieux. Si Sonja M'Bow est reconnue coupable des faits qui lui sont reprochés, elle encourrait 30 ans de prison.
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