La chanson pour enfants propose de "faire pipi sur un policier", la polémique enfle (vidéo)

Auteur(s)
La rédaction de France-Soir
Publié le 01 avril 2019 - 16:56
Image
L'école primaire de Saint-Victor-sur-Rhins restera fermée, le maire de cette petite commune de la Loire entendant attirer l’attention de l’Education nationale sur deux élèves violents, âgés de six et
Crédits
© JEFF PACHOUD / AFP/Archives
La chanson crée la polémique en proposant d'uriner sur un policier.
© JEFF PACHOUD / AFP/Archives

Un syndicat minoritaire de la police a porté plainte contre une école qui voulait faire chanter à des enfants le titre Pour rater l'école lors d'un spectacle de fin d'année. Les paroles suggèrent une liste de bêtises à faire pour ne pas aller en classe, incluant le fait de "faire pipi sur un policier".

La chanson pourrait paraître bien innocente. Elle a pourtant déclenché la colère d'un syndicat de policiers qui a décidé de porter l'affaire en justice.

Le syndicat France Police –minoritaire dans la profession (voir ici un article de France-Soir sur cette formation, très présente dans le mouvement des Gilets jaunes)– a annoncé un dépôt de plainte contre l'école Jacques-Prévert de Ludres non loin de Nancy en Meurthe-et-Moselle. En cause: un spectacle de fin d'année lors de laquelle devait être chanté le titre Pour rater l'école, chanson enfantine listant les actes à faire pour rater une journée de classe. Parmi la liste des bêtises: "Faire pipi sur un policier".

Le titre écrit et interprété par le chanteur Guillaume Aldebert reste peu sulfureux car la proposition d'uriner sur un membre des forces de l'ordre avoisine d'autres propositions comme "faire le tour de la maison en pyjama pour choper froid" ou "avaler 20 limaces". Rien de très sulfureux donc, mais le syndicat a estimé que cette chanson (composée il y a plus de dix ans) est une incitation "à mal se comporter", comme l'explique Michel Thooris son secrétaire général, qui pointe d'autres phrases comme "prendre en otage ma petite sœur" et "faire sauter la salle de classe à la dynamite".

C'est un père de famille d'une élève scolarisée en CE1 qui a, le premier, dénoncé cette chanson. Interrogé par l'Est républicain, il explique son trouble en repensant aux membres des forces de l'ordre abattus par des terroristes. "Quand j’entends les paroles, je pense au gendarme Beltrame qui a sacrifié sa vie pour sauver une otage, à ce couple de policiers assassiné sous les yeux de ses enfants, à cette policière municipale tuée de sang-froid par un terroriste" assure-t-il.

Face à la fronde, le rectorat a annoncé que la chanson ne sera finalement pas interprétée lors du spectacle.

A lire aussi:

"Les Gentils, les méchants": la chanson qui cartonne chez les Gilets jaunes (vidéo)

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Les dessins d'ARA

Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.