La Défense : l'agresseur d'un militaire déclaré irresponsable pénalement
Alexandre Dhaussy avait agressé au couteau un militaire le 25 mai 2013 à la Défense. Ce jeudi, il a été jugé irresponsable en raison de troubles psychiatriques et ne sera pas jugé mais hospitalisé, a précisé Adrien Mamère, son avocat qui avait plaidé l'irresponsabilité pénale de son client.
"La cour d'appel de Paris a constaté qu'il existait des charges suffisantes mais elle le déclare pénalement irresponsable et ordonne son hospitalisation", a-t-il déclaré. Cette décision est conforme aux demandes du ministère public.
Il avait croisé 3 militaires en faction dans le quartier d'affaires de La Défense dans le cadre du plan Vigipirate. Le jeune homme avait alors fait une prière et s'était rué sur les soldats armé d'un couteau, qu'il avait planté violemment dans la nuque de l'un des militaires avant de prendre la fuite.
Le militaire, Cédric Cordier, issu du 4e régiment de chasseurs de Gap, avait été sérieusement blessé mais avait survécu à l'agression. "Il a vraiment eu de la chance, car, à deux centimètres près c'était la carotide qui était atteinte" avait estimé à l'époque sa compagne.
Arrêté quatre jour plus tard, son agresseur avait reconnu immédiatement les faits et avait expliqué alors avoir agi "à la demande de Dieu" pour combattre "les mécréants". Le jeune homme, converti à l'islam, avait commencé à se radicaliser à l'âge de 17 ans. Il était d'ailleurs surveillé par les services de renseignement à ce titre.
Entendu par la justice pour tentative d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste, une expertise psychologique révèle qu'Alexandre Dhaussy souffre d'un "état dépressif grave", de "distanciation avec le réel", d'"attitude paranoïaque" et qu'il a "une personnalité de structure psychotique".
C'est la première fois qu'un suspect mis en examen pour tentative d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste est ainsi déclaré irresponsable pénalement par la justice.
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.