La demande de libération conditionnelle de Jacqueline Sauvage rejetée par la justice
Jacqueline Sauvage reste en prison. La mère de famille, condamnée en appel en décembre 2015 à dix ans de prison pour le meurtre de son mari violent, avait été partiellement graciée par François Hollande après une forte mobilisation. Mais vendredi 12 le Tribunal d'application des peines de Melun, en Seine-et-Marne, a rejeté la demande de libération conditionnelle de Jacqueline Sauvage. Le parquet avait pris des réquisitions favorables à sa remise en liberté, comme les expertises psychiatriques qui, selon les avocates de la sexagénaire, avaient donné un avis positif à sa libération. Le procureur avait lui aussi rendu un avis positif mais une commission composée de magistrats, de représentants de l'Etat et d'avocats avait elle émis un avis négatif.
Seulement, le procureur du Loiret, où vit une des filles de Jacqueline Sauvage et chez laquelle elle devait résider en cas de libération, a lui aussi rendu un avis défavorable, selon Le Figaro qui s'est procuré la décision du tribunal. La résidence de la fille étant située à une quinzaine de kilomètres du lieu de l'homicide, le procureur a eu peur que la venue de Jacqueline Sauvage ravive des traumatismes. "Il est précisé qu'elle ne peut prétendre vivre à proximité des lieux des faits, dans un environnement qui compte tenu des soutiens dont elle bénéficie risquerait de la maintenir dans une position victimaire" ont expliqué ses avocates. Le Tribunal d'application des peines aurait quant à lui estimé qu'une libération était prématurée et qu'elle devait "poursuivre sa réflexion sur son passage à l'acte". Le parquet va faire appel de la décision.
Jacqueline Sauvage avait été reconnue coupable en première instance et en appel d'avoir tué son mari de trois coups de fusil dans le dos en 2012 après 47 ans d'enfer conjugal, pendant lesquels elle avait supporté coups, insultes et humiliations. Mais, ayant tirée dan le dos de son mari alors qu'elle n'était pas directement menacée, elle n'avait pas été considérée comme en état de légitime défense au moment des faits.
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