La "maison close" avec des poupées sexuelles fait débat à Paris
Xdolls est un établissement parisien, situé dans le 14e arrondissement, proposant des prestations sexuelles avec des poupées gonflables qui a ouvert le 1er février dernier. Les élus du groupe communiste du Conseil de Paris ont déposé un vœu demandant sa fermeture ce mardi 20.
Pour eux, leur président Nicolas Bonnet Oulaldj en tête, il s'agit ni plus ni moins d'un "lieu de prostitution".
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Le gérant de l'établissement, "entrepreneur avant tout", Joachim Lousquy s'en est défendu dans Le Parisien samedi 17. "Je ne suis ni sociologue, ni philosophe, ni psychologue. Je ne suis pas la bonne personne pour répondre à ça", répond il lorsqu'on l'interroge sur l'image de la femme véhiculée par ses poupées sexuelles.
L'établissement est situé dans un lieu secret. Les clients, des "hommes surtout, 30-50 ans, plutôt CSP + propres sur eux, ainsi que quelques couples qui viennent vivre une nouvelle expérience sexuelle", fixent leur rendez-vous et paient sur Internet. L'heure est facturée 89 euros.
Mais ce qui est une "maison close de location de poupées sexuelles pour adulte" pour le gérant est "comme un lieu de prostitution avec un propriétaire pouvant être assimilé à un proxénète" pour les élus communistes.
"Xdolls a été déclaré au registre de commerce en tant que maison de jeux comme si c’était une salle avec des baby-foot ou des flippers", précisent-ils.
Dans cette lutte, ils ont été rejoints par Pierre Laurent, à la tête du PC, qui compte déposer une question écrite au Sénat à ce sujet jeudi 22. Il y dénonce l'esthétique des poupées, qui mesurent 1m45, "certaines peuvent faire penser à des enfants".
Il déplore aussi la "banalisation de la prostitution" et décrit l'établissement comme "un moyen détourné pour amener l'acceptation par l'opinion du retour des maisons closes".
L'association Le Nid, qui s'occupe de victimes d'exploitation sexuelle, dénonce aussi Xdolls: ce n'est "pas un sex-shop. C’est un endroit qui génère de l’argent et où on simule le viol d’une femme". L'organisation a décidé d'"interpeller le préfet" pour faire fermer l'établissement.
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