La vidéo d'un viol à Toulouse signalée : chasse à l'homme sur Internet
Une vidéo montrant ce qui semble être un viol circule ce mardi 18 sur les réseaux sociaux et notamment sur Snapchat. De nombreux signalement ont été faits à la Police nationale qui appelle donc à ne pas la partager.
L'agression sexuelle présumée serait survenue aux abords d'une boîte de nuit dans la région de Toulouse. Les autorités ont ainsi appelé les internautes à ne pas la relayer."Vous êtes nombreux à nous signaler des vidéos présentant des actes sexuels non consentis qui seraient survenus dans la région toulousaine. Les services compétents ont été saisis. Merci à tous de ne pas relayer ces vidéos".
L'affaire a été transmise au service Pharos (Plateforme d'Harmonisation, d'Analyse, de Recoupement et d'Orientation des Signalements) chargée d'étudier ce type de contenus afin de permettre aux enquêteurs d'en retrouver le ou les auteurs.
Voir: Vidéo d'une femme battue à coups de ceinture: des internautes cherchent à identifier les auteurs
Sur les réseaux sociaux, l'affaire a tourné à la chasse à l'homme. Les rumeurs sur les origines de la vidéo ou même la dénonciation des prétendus auteurs ont fleuri, mais sans source crédible. Il convient donc de les prendre avec d'extrême précautions.
[VOS SIGNALEMENTS] Vous êtes nombreux à nous signaler des vidéos présentant des actes sexuels non consentis qui seraient survenus dans la région toulousaine.
— Police nationale (@PoliceNationale) 17 septembre 2018
Les services compétents ont été saisis.
Merci à tous de ne pas relayer ces vidéos. pic.twitter.com/p7wL505T1B
Sur Twitter, certains n'ont ainsi pas hésité à publier des photos affirmant qu'il s'agit du portrait des violeurs. Des accusations graves qui ne sont assorties d'aucune explication et qui ne doivent donc pas non plus être relayée inconsciemment, au risque d'être soi-même poursuivi.
Certains affirment que c'est suite à une publication du blogueur controversé Bassem Braïki que la vidéo de ce viol est devenue virale.
Ce type de comportement apparaît désormais régulièrement lorsque des images de violences physiques ou sexuelles sont diffusées en ligne. Mais si signaler un contenu à la police est un acte citoyen, la diffamation, ou l'appel au meurtre, même au second degré, sont des délits.
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