Le domicile de l'islamiste Olivier Corel perquisitionné à Artigat
Alors que des centaines de perquisitions ont été faites ces derniers jours, en France et en Belgique, dans le cadre de l'enquête sur les attentats de Paris, une a eu lieu ce mardi matin à Artigat (Ariège) au domicile d'Olivier Corel, un islamiste français déjà interpellé pour des affaires liés au terrorisme. Surnommé "l'émir blanc, il est soupçonné d'avoir été le mentor de nombreux terroristes, dont le Français Fabien Clain qui a revendiqué les attaques du 13 novembre dans un message audio diffusé par l'Etat islamique. Les autres ne sont autres que le tueur au scooter, Mohamed Merah, son frère Abdelkader mais aussi son demi-frère par alliance, Sabri Essid, récemment identifié dans une vidéo d'exécution de Daech.
Afin de procéder à cette perquisition, deux hélicoptères de la gendarmerie et de nombreux membres de l'antiterrorisme et du renseignement ont été déployés sur place, dans cette petite commune de 600 habitants. Profitant de l'état d'urgence pour s'assurer qu'il ne poursuit plus ses activités de "chef spirituel" au contact de jeunes de banlieue, les forces de l'ordre l'ont toujours dans le collimateur. Pour le moment, on ignore encore si des interpellations ont eu lieu.
Agé de 69 ans, ce Français d'origine syrienne, avait dirigé pendant un temps l'association des étudiants islamistes de France avant de fonder en 1987 l'une des filières majeures du djihadisme en France, la filière "Artigat". Considéré par beaucoup comme un guide spirituel salafiste, il aurait reçu chez lui de nombreux jeunes pour faire des "stages" de maniements d'armes tel qu'Amedy Coulibaly ou encore les frères Merah. Surveillé de près par la police mais faute d'activisme de sa part, il n'a jamais été inculpé.
En 2007 toutefois, soupçonné d'avoir incité des jeunes à partir en terre de djihad et d'avoir facilité leur départ en Irak, il avait été mis en examen dans le cadre du démantèlement de la filière "Artigat". Seulement voilà: après une instruction de plusieurs mois menée par le juge Marc Trévidic, Olivier Corel avait finalement bénéficié d'un non-lieu. Dans le cadre de l'affaire Merah, il avait également été interpellé, mis en examen pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste" puis remis en liberté sous contrôle judiciaire. Il avait ensuite bénéficié d'un non-lieu pour la seconde fois.
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