Le pédophile "sadique" aux 46 victimes obtient une réduction de peine

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La rédaction de France-Soir
Publié le 16 octobre 2018 - 21:16
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Une balance de la justice au tribunal de Rennes le 19 septembre 2017
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© LOIC VENANCE / AFP/Archives
Décrit comme un pédophile "sadique" et "manipulateur", Matthew Falder a pu voir sa peine réduite en appel.
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Matthew Falder, un pédophile britannique condamné en première instance à 32 ans de prison a obtenu une peine plus clémente ce mardi en appel. Il n'a jamais violé d'enfant mais en a manipulé des dizaines pour alimenter des sites pédopornographique avec des images relevant du "pire du pire".

"Pervers", "sadique", "manipulateur" adepte du "pire du pire" en matière de pédophilie... Les qualificatifs utilisés lors de ses procès pour décrire Matthew Falder témoignent de la gravité de ses actes. L'homme a reconnu pas moins de 137 infraction concernant 46 victimes, aussi bien des filles que des garçons. Mais il a tout de même obtenu une réduction de peine en appel ce mardi 16.

L'homme, docteur en géophysique d'une trentaine d'années, avait été condamné en février dernier à 32 ans de prison par la justice britannique après une enquête internationale et un procès qui avait choqué la Grande-Bretagne. Mais la cour d'appel a décidé de réduire cette peine à 25 ans.

Pour son avocat, elle était "manifestement excessive". Matthew Falder n'était en effet pas accusé de viol ni d'agression sexuelle. Il n'a d'ailleurs même pas été au contact physique de ses victimes.

Une lourde peine avait tout de même été prononcée au regard du traumatisme infligé par cet homme qui utilisait habilement Internet, le dark web et d'effrayants talents de manipulateur pour faire chanter ses jeunes victimes et les forcer à accomplir devant leur caméra des actes dégradants.

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Sa stratégie était bien rodée. Il se faisait par exemple passer pour une artiste ayant besoin de photos dénudées pour travailler sur des dessins réalistes. Il obtenait ainsi de ses cibles des moyens de pression pour ensuite les forcer à commettre des actes encore plus dégradants. Il a notamment obligé des jeunes à se filmer en train de lécher un siège de toilette, un tampon usagé, ou de manger de la nourriture pour chien.

Des contenus qui n'étaient pas destinés à satisfaire uniquement ses propres pulsions mais à alimenter tout un réseau de pédophiles sévissant sur le Net et adeptes du "hurtcore", ces images d'abus particulièrement dégradants.

C'est donc notamment pour "voyeurisme", "incitation au viol" ou le partage d'une vidéo montrant des abus sur un bébé qu'il a été jugé. L'accumulation de ces délits a donc abouti dans un premier temps à une peine de 32 ans. Mais la cour d'appel a relevé qu'elle était contraire au "principe de totalité" du droit britannique. Selon cette règle, les juges doivent s'assurer que le total de la peine prononcée contre une personne jugée pour de multiples infractions reste "juste et proportionné".

Toutefois, les juges ont ajouté à ces 25 ans huit années de prison pouvant être ajoutées si Matthew Falder devait être jugé toujours dangereux à l'issue de cette première peine.

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