Les parents d'Alexia Daval expliquent ne pas ressentir de haine contre Jonathann
Ils veulent juste comprendre. Comprendre pourquoi le mari de leur fille a pu la tuer en l'étranglant avant de dissimuler son corps dans la forêt d'Esmoulins et peut-être d'y mettre le feu. Les parents d'Alexia Daval n'ont longtemps pas cru que celui qu'ils considéraient "comme un fils" pouvait être suspect dans l'affaire du meurtre de leur fille.
"Je disais à notre avocat, Me Florand: +Si c’est lui, il faudra nous le prouver!+. Sans ses aveux, on aurait crié au scandale", fait savoir Jean-Pierre Fouillot, père d'Alexia Daval dans un long entretien donné avec son épouse Isabelle à L'Est Républicain. "Tant qu’il n’avait pas avoué, on se disait qu’il n’avait rien à voir avec l’affaire. Ce n’était pas possible, vu son comportement et toutes les marques d’affection qu’il nous témoignait", poursuit cette dernière.
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Ils assurent d'ailleurs être incapables de ressentir de la haine à l'égard de leur gendre. Pas plus qu'ils ne souhaitent se venger de lui: "Il doit suffisamment souffrir comme ça, ce n’est pas la peine d’en rajouter. C’est sûr, on a été trahis. Mais ce qui nous bousille avant tout, c’est le chagrin".
Eux ne croient pas à la thèse avancée par l'avocat du suspect, Me Schwerdorffer, de l'étranglement par "accident". "Ça, ce n’est pas possible! Quand on étrangle quelqu’un, à un moment, on s’arrête si on ne veut pas la mort de l’autre", explique le père. Et son épouse de poursuivre: "L’autopsie révèle de nombreuses traces de violences. Je pense que Me Schwerdorffer n’a pas lu le dossier. Il paraît qu’un avocat peut tout dire. Moi, ça me choque".
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Pas plus qu'ils ne sont prêt à accréditer la thèse qui voudrait qu'Alexia Daval femme "dominante" qui "fait des concessions à sa liberté si elle estime que ça le mérite". "Pas même un éclat de voix. Notre fille n’était ni autoritaire, encore moins violente. C’est vrai qu’elle savait prendre des décisions, comme avec la maison, mais je ne les ai jamais vus se disputer. Le drame est arrivé, alors, après, on peut dire n’importe quoi. Des choses invraisemblables vont être dites, on le sait mais on sait aussi que les collègues et amis d’Alexia témoigneront et diront qui elle était vraiment", souligne la mère de la victime.
"C’est aberrant! Je ne l’ai jamais vue en colère, ni avoir un quelconque accès de violence sur qui que ce soit. Jonathann et Alexia ont vécu un an chez nous, le temps de trouver une maison. Jamais nous ne les avons vus se disputer", renchérit son mari.
Ils n'atrendent désormais qu'une chose de la justice: "Qu’elle fasse son travail sérieusement, sans excès ni faiblesse. Et qu’elle rende une vraie décision, au bout du compte".
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