Levallois-Perret : une orpheline passe une semaine avec le cadavre de son frère
C'est l'adjointe au maire de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) Isabelle Balkany qui a révélé la tragique histoire d'une enfant qui a vécu une semaine avec le corps de son frère dans son appartement, sans que la situation ne soit remarquée par quiconque, jusqu'à ce que l'odeur de corps en putréfaction alerte les voisins.
L'enfant a réussi à s'assumer pendant plusieurs jour, ne loupant pas un seul jour d'école selon le message d'Isabelle Balkany posté sur son compte Twitter, et qui dénonce le fait qu'aucun adulte ne se soit inquiété alors que la situation familiale particulière de l'enfant était connue. Ou encore qu'elle n'ait pas eu suffisamment confiance dans les institutions pour les prévenir.
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Agée de 12 ans, orpheline, elle vivait en effet avec son frère de 30 ans qui en avait la garde. Mais le jeune homme souffrait d'un fort diabète auquel il a succombé en début de semaine dernière. "Interpellant, stupéfiant, effondrant que cette enfant (...) quelles que soient ses craintes pour l'avenir, n'ait pas voulu, n'ait pas pu, ne soit pas arrivée à se confier à l'un des nombreux adultes qu'elle a rencontré, au collège et ailleurs, pendant cette semaine de l'horreur".
C'est l'histoire d'une lutine de #Levallois... pic.twitter.com/w8EBnEjhOr
— Isabelle Balkany (@ibalkany) 25 mars 2018
"Ce qui m’interpelle, c’est que cette enfant n’ait pas pu se confier à qui que ce soit pendant une semaine. Elle devait certainement avoir peur d’être placée dans un foyer. (...) Mais comment une enfant peut-elle être dans un tel isolement psychologique avec autant d’adultes autour d’elle, ses profs, ses voisins", s'interroge dans les colonnes du Parisien Isabelle Balkany qui juge qu'"une enfant comme ça doit être plus suivie que les autres".
Toujours selon l'adjointe, la fillette a depuis été prise en charge par des médecins et psychologues en attendant son placement dans une famille d'accueil. "On pousse pour qu’elle n’habite pas trop loin de Levallois et qu’elle puisse continuer à aller au même collège. Il faut qu’elle garde ses amis, qu’elle perde le moins de repères possibles", précise-t-elle.
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