L'expulsion de migrants de Calais validée, pas de mise à exécution immédiate
"Tout est validé", a déclaré à l'AFP une source préfectorale qui n'a pas voulu être identifiée. Le tribunal administratif a donc rejeté le recours suspensif de l'évacuation de la jungle déposé par des migrants et des associations. L'arrêté ordonnait l'évacuation avant le mardi 23 février, mais le tribunal s'était donné un délai pour statuer.
Toutefois, à la préfecture, on affirme qu'il n'y aura pas d'expulsions par la force. "On va continuer le travail engagé avec les associations pour convaincre les migrants de partir pour être mis à l'abri" ailleurs que dans la "jungle", selon la même source.
Par ailleurs, l'ordonnance du juge prend acte que la préfète du Pas-de-Calais, Fabienne Buccio, "s'est engagée à préserver les lieux de vie" ce qui concerne notamment l'école et l'église implantées sur la zone sud.
Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve s'est "réjoui" que "la vérité parvienne enfin à émerger face aux postures et manipulations", après cette décision .
"Cette décision conforte l'action du gouvernement à Calais. Je prends acte du jugement du tribunal administratif de Lille qui en tout point conforte la démarche de mise à l'abri des migrants de Calais et de résorption du campement de la lande engagé par l'Etat", a-t-il déclaré à l'AFP.
"Dans un but humanitaire, l'action de mise en protection des réfugiés se poursuivra par la mobilisation de toutes les solutions d'hébergement existantes", a ajouté le ministre, détaillant "le centre d'accueil provisoire, le dispositif de la sécurité civile, le centre d'accueil et d'orientation qui ont déjà permis d'accueillir 2.700 réfugiés en provenance de Calais depuis octobre". Bernard Cazeneuve fera une déclaration à 18h30.
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