Loi Travail : 13 lycéens devant la justice après des violences commises en marge d'une manifestation

Auteur(s)
La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 03 mai 2016 - 14:53
Image
Le hall d'un lycée incendié.
Crédits
©Dominique Faguet/AFP
Au total, 13 lycéens ont été interpellés pour des violences en marge d'une manifestation.
©Dominique Faguet/AFP
Au total, treize lycéens ont été ont été déférés devant la justice ce mardi après des dégradations commises devant le lycée Léonard de Vinci à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine). Ces violences s'étaient produites le 5 avril en marge d'une manifestation contre la loi Travail.

Ils ont passé la nuit en garde à vue. Treize lycéens, dont onze mineurs, ont été déférés ce mardi 3 au matin devant le tribunal de Nanterre. Agés de 15 à 18 ans, ils sont soupçonnés d'être les responsables des dégradations commises le 5 avril dernier devant le lycéen Léonard de Vinci à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), dans lequel la plupart des accusés sont scolarisés.  

Ce jour-là, alors qu'une manifestation contre la loi Travail avait réuni des milliers de personnes dans les rues, un incendie avait endommagé le hall de l'établissement tandis que des vitres avaient été brisées. Selon les informations d'i>Télé, les feux de poubelle, allumés par des élèves d'après la direction, aurait causé 120.000 euros de dégâts. Face à ces dégradations, qui ont nécessité l'intervention d'une douzaine de pompiers, le lycée avait alors dû fermer ses portes pendant trois jours. Le conseil régional avait, en parallèle, déposé une plainte contre X.

Identifiés au bout de plusieurs semaines grâce aux images de vidéosurveillance, les élèves interpellés sont accusés de violences volontaires sur un agent dépositaire de l'autorité publique et de dégradations par incendie. Mais ces élèves peuvent compter sur leurs soutiens. Dans la journée de lundi, un rassemblement a été organisé devant les locaux de la sûreté territoriale de Nanterre, quelques heures après les premières gardes à vue. Environ 70 personnes ont manifesté pendant deux heures, sans incident. D'après plusieurs médias, de jeunes garçons seraient également venus réclamer, ce mardi, la libération de leurs camarades devant les locaux de la police départementale.

Les majeurs doivent être jugés sur convocation par procès-verbal "dans un délai de dix jours à deux mois", a précisé le parquet de Nanterre, alors qu'un juge des enfants a été saisi pour les mineurs. 

Ce passage devant la justice intervient alors que le projet de loi Travail arrive ce mardi dans l'hémicycle de l'Assemblée. Les débats parlementaires s'ouvriront en début d'après-midi par la ministre du Travail Myriam El Khomri, pour qui "l'heure du Parlement est venue", après quatre journées nationales de mobilisation et un 1er mai contre le texte, sans compter le mouvement "Nuit débout" dans plusieurs villes depuis un mois.

 

À LIRE AUSSI

Image
Un code du travail.
Loi Travail : trois mesures qui cristallisent la contestation
Le projet de réforme du code du Travail porté par Myriam El Khomri arrive à l'Assemblée nationale ce mardi avec près de 5.000 amendements. Trois dmesures suscitent bea...
03 mai 2016 - 14:30
Tendances éco
Image
Manifestation contre la loi Travail à Paris.
Loi Travail : les syndicats contestataires appellent les députés à rejeter le texte
Alors que le projet de réforme du code du Trvail est présenté ce mardi à l'Assemblée nationale, lundi soir, les syndicats de salariés, de lycéens et d'étudiants ont ap...
03 mai 2016 - 13:36
Politique
Image
Pierre Gattaz, président du Medef.
Loi Travail : en l'état, le texte "fait très peur" à Pierre Gattaz
Selon Pierre Gattaz, le patron du Medef, la loi Travail, en l'état, provoque "l'inquiétude" des patrons. Lui-même "vraiment des députés qu'ils reviennent à l'esprit in...
03 mai 2016 - 12:47
Politique

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Les dessins d'ARA

Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.