Loi Travail : 13 lycéens devant la justice après des violences commises en marge d'une manifestation
Ils ont passé la nuit en garde à vue. Treize lycéens, dont onze mineurs, ont été déférés ce mardi 3 au matin devant le tribunal de Nanterre. Agés de 15 à 18 ans, ils sont soupçonnés d'être les responsables des dégradations commises le 5 avril dernier devant le lycéen Léonard de Vinci à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), dans lequel la plupart des accusés sont scolarisés.
Ce jour-là, alors qu'une manifestation contre la loi Travail avait réuni des milliers de personnes dans les rues, un incendie avait endommagé le hall de l'établissement tandis que des vitres avaient été brisées. Selon les informations d'i>Télé, les feux de poubelle, allumés par des élèves d'après la direction, aurait causé 120.000 euros de dégâts. Face à ces dégradations, qui ont nécessité l'intervention d'une douzaine de pompiers, le lycée avait alors dû fermer ses portes pendant trois jours. Le conseil régional avait, en parallèle, déposé une plainte contre X.
Identifiés au bout de plusieurs semaines grâce aux images de vidéosurveillance, les élèves interpellés sont accusés de violences volontaires sur un agent dépositaire de l'autorité publique et de dégradations par incendie. Mais ces élèves peuvent compter sur leurs soutiens. Dans la journée de lundi, un rassemblement a été organisé devant les locaux de la sûreté territoriale de Nanterre, quelques heures après les premières gardes à vue. Environ 70 personnes ont manifesté pendant deux heures, sans incident. D'après plusieurs médias, de jeunes garçons seraient également venus réclamer, ce mardi, la libération de leurs camarades devant les locaux de la police départementale.
Les majeurs doivent être jugés sur convocation par procès-verbal "dans un délai de dix jours à deux mois", a précisé le parquet de Nanterre, alors qu'un juge des enfants a été saisi pour les mineurs.
Ce passage devant la justice intervient alors que le projet de loi Travail arrive ce mardi dans l'hémicycle de l'Assemblée. Les débats parlementaires s'ouvriront en début d'après-midi par la ministre du Travail Myriam El Khomri, pour qui "l'heure du Parlement est venue", après quatre journées nationales de mobilisation et un 1er mai contre le texte, sans compter le mouvement "Nuit débout" dans plusieurs villes depuis un mois.
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