Lyon : début du procès de l'agresseur de Marin, qui avait défendu un couple
Marin trouvera-t-il la force de pardonner à son agresseur? La cour d’assises des mineurs de Lyon va juger à partir de mercredi 2, le jeune homme de 17 ans qui a assèné trois violents coups de béquille le 11 novembre 2016 à Lyon à Marin, un étudiant, qui avait défendu un couple qui s'embrassait.
Le prévenu est poursuivi pour "violences avec usage ou menace d’une arme suivie de mutilation ou infirmité permanente" et encourt une peine de 15 ans de réclusion criminelle. Il était connu de la police et avait manifestement des addictions à l'alcool et au cannabis.
Il est incarcéré depuis son arrestation et a écrit plusieurs lettres à sa victime pour lui présenter des excuses. Le procès se tiendra à huis clos.
Les faits s'étaient déroulés devant la gare de Lyon Part-Dieu en novembre 2016. Marin s'était interposé alors qu'un couple d'amoureux était importuné par un groupe d'individus, au prétexte qu'ils s'embrassaient dans la rue. Blessé à la tête par un violent coup de béquille, Marin avait en effet dû être opéré du cerveau et plongé dans le coma. Un coma dont il était sorti malgré des pronostics médicaux pessimistes. Mais c'est désormais une longue rééducation que vit le jeune homme suites aux lésions cérébrales.
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Soigné dans un institut spécialisé en Suisse, Marin a fait des progrès extraordinaires. Dans son dernier post sur sa page Facebook, le 29 avril, il se désolait toutefois "d'une forme de stagnation" de son évolution positive. "Estimant que je n’évoluais plus suffisamment depuis plusieurs semaines, les médecins de mon centre ont estimé qu’il était désormais temps pour moi de quitter le centre, et d’envisager une nouvelle forme de rééducation", a-t-il écrit.
Quelques jours plus tôt, il avait raconté "une rencontre incroyable", le 11 avril dernier, "avec un homme exceptionnel": le pape François. "Initialement prévu pour 5-10 minutes, notre échange aura finalement duré… vingt-cinq minutes!!! Nous avons passé 10 minutes à prier et 15 minutes à parler du pardon, du fait de vivre avec le handicap, etc. Le Saint-Père est un homme d’une grande bonté. Je repars plein de force, de courage et d’espoir", expliquait-il.
"Ce qui est attendu de ce procès, c’est une possibilité pour Marin de tourner cette page-là, pour ne plus avoir comme perspective que celle de sa guérison", a fait savoir l'un de ses avocats, Me Jean-Félix Luciani.
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