Lyon : des centaines de pompiers manifestent pour dénoncer les agressions dont ils sont victimes

Alors que des sapeurs-pompiers sont récemment tombés dans un guet-apens à Vénissieux (Rhône), des centaines de soldats du feu ont manifesté ce lundi à Lyon contre la recrudescence des agressions dont ils sont victimes lors de leurs interventions. A cette occasion, ils ont également dénoncé l'impunité de leurs agresseurs.

Ils sont en colère et l'ont fait savoir. A Lyon (Rhône), des centaines de pompiers ont manifesté ce lundi 6 au matin pour dénoncer la recrudescence des agressions dont ils sont victimes lors de leurs interventions. "Avant, il arrivait que l’on se fasse caillasser de temps à autre. Il y avait des jours ou des périodes où l’on savait que cela pouvait déborder. Mais là, ça se répète. Tous les soirs on nous appelle pour des feux de poubelle et on sait que cela peut dégénérer", a expliqué un pompier de la caserne de la Doua (Villeurbanne) cité par 20 Minutes. 

A cette occasion, les soldats du feu ont également battu le pavé pour dire stop à l'impunité de leurs agresseurs. Comme l'a rappelé le syndicat Sud Sdis du Rhône, il y aurait beaucoup trop de plaintes classées sans suite et de simples rappels à la loi.

"Nos demandes verbales et officielles d'anonymisation de plaintes déposées par les sapeurs-pompiers sont restées lettres mortes", a indiqué l'organisme dans un communiqué rappelant au passage que cette situation était devenue insupportable: "Découragés pour les uns et craintes de représailles pour les autres, les pompiers aujourd'hui ne vont même plus déposer plainte".

Cette grande mobilisation fait suite à une énième agression qui avait eu lieu dans la nuit du 24 au 25 octobre à Vénissieux. C'est là-bas qu'une équipe de sapeurs-pompiers avait été prise au piège dans un guet-apens. A leur arrivée, des poubelles étaient disposées sur la chaussée en arc de cercle pour bloquer l’accès des secours et des barrières de chantiers avaient été installées pour empêcher le demi-tour du camion de pompiers, selon le syndicat.

Les soldats du feu avaient alors essuyé des jets de cailloux et de cocktails Molotov mais fort heureusement, aucune victime n'avait été déplorée. Seules des vitres avaient été cassées.