Lyon : un client d'UberPop violemment agressé par des chauffeurs de taxi

Alors qu'il voulait faire appel à un conducteur d'UberPop, un service qui met en relation des chauffeurs particuliers avec des clients, un jeune homme de 27 ans s'est fait violemment agresser dans la nuit de samedi 20 à dimanche 21. Il a été gravement blessé au visage.

Après avoir mené plusieurs opérations coup de poing contre la compagnie UberPop, les chauffeurs de taxi viennent de franchir un nouveau cap en s'en prenant à leurs clients. Dans la nuit de samedi 20 à dimanche 21, Alexandre, un jeune homme de 27 ans, s'est fait violemment agressé à Lyon (Rhône) par des chauffeurs de taxi. Son tord: avoir voulu faire appel à un conducteur UberPop après qu’un chauffeur de taxi ait refusé de le prendre, prétextant d’être en grève. Le bilan est conséquent: un nez cassé et 21 jours d'ITT (interruption temporaire de travail). 

Interrogé par Europe-1, le père de la victime a assuré que son fils souffre également d'une fracture de la mâchoire et a la "pommette défoncée". "Il est dans un sale état. Je ne reconnaissais pas mon fils (…). Il est mal moralement et puis il souffre, c'est le martyr. Il est sous morphine", a-t-il déclaré avant d'ajouter: "C'est vraiment de la violence gratuite et volontaire. Ce n'est pas possible. Si c'est arrivé à Alexandre, cela va arriver à d'autres. Donc il faut arrêter avec ça". Le jeune homme, qui a indiqué ne plus jamais prendre le taxi, doit se faire opérer en fin de semaine et risque une désensibilisation de la partie gauche du visage à vie. Pour Pascal Wilder, président de la fédération des taxis indépendants du Rhône, il n'y a pour l'instant "aucune preuve" de la culpabilité des taxis dans l'agression d'Alexandre.

Au cours de cette même soirée, un chauffeur VTC a été pris en chasse, quai Rambaud, toujours à Lyon, par des taxis. Il s'est alors réfugié auprès d'un commissariat mais son véhicule a été dégradé. Ces agressions interviennent quelques jours seulement après la publication d'un arrêté interdisant les activités d'UberPop dans le Rhône. Pour essayer d'inverser la tendance, les conducteurs de la compagnie, pris pour cible, ont alors décidé de monter un collectif sur Internet: "Pour que Uber continue à Lyon". Leur objectif: atteindre la barre des 10.000 soutiens afin d'être en mesure de peser dans le débat.