Mali : l'attaque de Bamako revendiquée par le groupe djihadiste de Mokhtar Belmokhtar
Le Mali se réveille ce samedi en d'état d'urgence. Au lendemain de l'attaque contre l'hôtel Radisson Blu de la capitale Bamako qui a coûté la vie à au moins 27 personnes, les autorités maliennes ont décrété la mis en place de l'état d'urgence pour dix jours. "L'état d'urgence institué permettra de renforcer les moyens juridiques des autorités administratives et compétentes pour rechercher et mettre à la disposition des autorités judiciaires des terroristes qui seraient en cavale et d'éventuels complices", a indiqué un communiqué du gouvernement.
Le Conseil des ministres a aussi décidé "d'instituer un deuil national de trois jours sur toute l'étendue du territoire national" à compter de lundi 23, "en hommage aux victimes de la prise d'otages".
Selon Jean-Yves Le Drian, aucun Français ne ferait partie des victimes de la prise d'otages. Un équipage de douze employés d’Air France, présents dans l’hôtel au moment de l’attaque, a pu être exfiltré de l’hôtel.
Face à ce drame, la France a envoyé des forces spéciales françaises à Bamako, en provenance du Burkina Faso. En parallèle, un contingent du GIGN a également été déployé sur place.
Dans la soirée, al-Mourabitoune, le groupe du chef djihadiste algérien Mokhtar Belmokhtar, a revendiqué l'attaque dans un document sonore à la chaîne qatarie al-Jazeera et à la chaîne mauritanienne al-Akhbar: "Nous les Mourabitoune, avec la participation de nos frères (...) d'Al-Qaïda au Maghreb islamique, revendiquons l'opération de prise d'otages à l'hôtel Radisson Blu de Bamako". Quelques mois plus tôt, le 7 mars, un autre attentat dans un bar de la capitale, qui avait fait cinq morts dont un Français et un Belge, avait été revendiqué par ce groupe djihadiste.
Cette attaque à Bamako a été condamnée par l'ex-rébellion à dominante touareg du nord du Mali (Coordination des mouvements de l'Azawad, CMA) qui a signé un accord de paix avec le gouvernement malien en juin dernier.
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