Mali : les islamistes d'Ansar Dine affirment détenir trois humanitaires de la Croix-Rouge
Un responsable du groupe islamiste malien Ansar Dine a affirmé ce jeudi 21 à Bamako au Mali que son groupe retenait trois collaborateurs du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) qui, selon l'ONG, ont été interceptés sans effusion de sang le 16 avril dernier dans la région de Kidal, dans le nord-est du pays.
Nourredine Ag Mohammed, le responsable en question, a annoncé que les djihadistes étaient prêts à les relâcher en échange de la libération d'un homme arrêté par la force française Barkhane traquant les djihadistes dans le Sahel. Cet homme, un élu de la région de Kidal selon RFI, prénommé Miyatène Ag Mayaris, servait de guide aux trois humanitaires.
Lundi 19, le Comité international de la Croix-Rouge avait affirmé que ses collaborateurs étaient "détenus dans des conditions acceptables". "Ils ne sont pas torturés, ils n'ont pas subi de sévices corporels", expliquaient-ils, sans toutefois clairement parler d'enlèvement, ni préciser leurs identités et nationalités.
Ansar Dine a annoncé être à l'origine de la mort des trois soldats français tués lors de leur mission au Mali. Ce groupe salafiste, ancien allié d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), s'était illustré dans la conquête de la partie nord du Mali, l'Azawad, aux côtés des djihadistes d'AQMI et du Mujao ainsi que des rebelles indépendantistes touareg du Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA) qui sont retourner contre leurs anciens alliés par la suite.
Ils avaient finalement été défaits et en grande partie chassés de cette région par une intervention internationale déclenchée en janvier 2013 par la France avec son opération Serval, remplacée depuis août 2014 par Barkhane. Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères.
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