Marseille : agression transophobe de deux jeunes majeurs au siège du Refuge
Ils étaient simplement partis chercher une pizza et se sont faits agresser à cause de leur identité de genre. Deux jeunes majeurs ont été victimes d'une agression transophobe par deux hommes lundi 6 à proximité du siège de l'association Le Refuge.
"Ils nous ont mal regardés, puis insultés, traités de «travelos». On voyait le mec s'approcher et toucher son sac, j'avais peur qu'il sorte un couteau. On est rentré très vite, il a mis un coup de pied sur la porte (du local de l'association) et a vidé à l'intérieur toute sa bombe lacrymogène", a témoigné Jasmine, l'une des victimes, auprès de France Bleu Provence. L'un des jeunes est sous surveillance pour son état respiratoire et une éducatrice spécialisée a également été blessée. Les trois victimes, très choquées par cette agression, ont été auscultées par un médecin.
Voir - Paris: agressions transophobes filmées et publiées sur Snapchat, un homme arrêté
"Ce sont des jeunes déjà victimes de rejet, d'homophobie. Certains ont dû quitter leur pays, parce qu'ils y étaient en danger. Là, ils ont été agressés à l'extérieur puis poursuivis et brutalisés «chez eux». Tant qu'ils sont résidents chez nous, ils sont chez eux, et avec la sécurité psychologique que cela doit doit apporter. C'est cette sécurité qui a été attaquée aujourd'hui", a souligné à la radio l'un des responsables de l'association.
Le maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin, a condamné "fermement" l’agression. "Ces actes insupportables doivent cesser de se multiplier et les auteurs de ces faits doivent être sévèrement punis", a fait savoir l'élu. Il a également demandé "au préfet de police d'être particulièrement attentif à la sécurité de ce lieu d'accueil".
L’association Le Refuge a annoncé avoir porté plainte. En France, une personne homosexuelle sur deux dit avoir déjà été victime d’une agression à caractère homophobe.
Lire:
Homophobie: plus de 50% des LGBT disent avoir été victimes d'agressions
Les actes homophobes et transophobes en hausse en 2016 selon l'association SOS-Homophobie
Metz: des dégradations homophobes signées par un groupuscule d'extrême droite
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.