Marseille : un homme enterré à la place d'un autre, la famille sous le choc
L'histoire est à peine croyable. Selon une information rapportée ce vendredi 29 par La Provence, un homme a été enterré à la place d'un autre à Marseille. Cet homme de 70 ans, nommé Rabah Ali Ani, est décédé le 2 novembre dernier d'une insuffisance cardiaque. Depuis, sa famille a vécu de nombreuses péripéties dont elle se serait bien passée.
Elle a tout d'abord été au courant de son décès qu'un mois plus tard. C'est en parcourant sa page Facebook que sa sœur, qui se trouvait en Algérie, a appris la nouvelle. En effet, l’un des voisins de Rabah Ali Ani avait posté une photo de lui afin de retrouver les proches du défunt, et ce pour éviter l’incinération. "On ne s'était pas inquiétés. Il lui arrivait de ne pas donner de nouvelles pendant un mois", a expliqué au quotidien Mohammed, le neveu de la victime.
Et ce n'est pas tout: Alors que la famille s’apprêtait à enterrer l’homme, ils ont découvert avec stupeur, en assistant au lavage rituel du corps par un imam, que l’homme sous leurs yeux n’était pas le bon. Le responsable de la morgue a rapidement reconnu son erreur, parlant d'une confusion "Après quelques recherches (...) Ils nous ont tout simplement avoué qu’il avait été sorti du frigo par erreur et enterré à la place de quelqu’un d’autre au carré musulman de Saint Pierre. On a tous pris une gifle", a ajouté Mohammed.
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Et le plus incroyable, c'est que le cadavre qui s'est retrouvé à la place du défunt était un autre membre de la même famille:"C'était la cerise sur le gâteau! On l'a confondu avec le beau-frère de ma mère qui venait de mourir d'un cancer. C'est lui qui était resté au frigo à sa place, puis a été préparé par l'imam comme s'il était mon oncle, alors que celui-ci avait été enterré dans sa tombe. Du hasard. Ils ne portent pas le même nom".
Rapidement, l’Assistance publique – Hôpitaux de Marseille (AP-HM) a reconnu ses torts mais la famille a décidé de saisir la justice. "Il y a une responsabilité de l’AP-HM d’un point de vue administratif, au niveau de la gestion des chambres mortuaires. Il est évident que, pour la famille, il y a un préjudice moral certain. Le corps de leur proche n’a pas été traité de la façon dont on doit traiter les corps au sein de l’AP-HM", a expliqué Me Thomas Vartanian, l'avocat de la famille.
Finalement, Rabah Ali Ani a été déterré du carré musulman du cimetière Saint-Pierre et rapatrié en Algérie fin décembre.
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