Maurice Agnelet débouté en cassation, il reste en prison
L'affaire défraye les chroniques judiciaires depuis près de quarante ans. Condamné en avril 2014 pour l'assassinat de son ex-maîtresse Agnès Le Roux en 1977, Maurice Agnelet avait déposé un pourvoi en cassation. Une procédure rejetée mercredi 8 par la plus haute juridiction judiciaire française mais qui ne marque pas pour autant la fin de la bataille juridique: Agnelet envisagerait ainsi un recours devant la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH), selon son avocat cité par Francetv info.
"Maintenant que la condamnation est définitive, j'ai une priorité: obtenir la libération conditionnelle de Maurice Agnelet, compte tenu de son âge, de son état de santé et de la durée de sa détention", a ainsi déclaré maître François Saint-Pierre, avocat de Maurice Agnelet. Ce dernier a été condamné à purger une peine de 20 ans de prison au terme d'un quatrième procès qui s'est clos en avril 2014.
Celui qui est désormais reconnu coupable de l'assassinat d'Agnès Le Roux avait bénéficié d'un non-lieu en 1985, puis acquitté en 2006 et enfin condamné à 20 ans de réclusion en 2007. Ce dernier procès ayant été annulé par la CEDH, il avait ainsi fallu rejuger Maurice Agnelet l'an passé. L'homme aujourd'hui âgé de 77 ans a pour sa part toujours nié le crime, bien que son fils ait affirmé, lors du dernier procès en 2014, que son père lui avait avoué l'assassinat en privé.
Agnès Le Roux, riche héritière d'un casino niçois, le Palais de la Méditerranée, a disparu en 1977. Le corps de la jeune femme alors âgée de 29 ans n'a toutefois jamais été retrouvé. Maurice Agnelet s'est retrouvé au centre de l'affaire lorsque les enquêteurs ont identifié un virement de 3 millions de francs suisses, issue de la vente des parts d'Agnès Le Roux dans le casino, sur un compte détenu aux noms des deux amants et qui était ensuite revenue à celui qui est vite devenu le suspect numéro un de l'assassinat, avant de finir par être condamné.
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