Maxime Nicolle : des Gilets Jaunes prêts à "un appel aux armes"
Maxime Nicolle, connu aussi sous le pseudonyme Fly Rider et pour être l'une des figures de proue des Gilets Jaunes, a une nouvelle fois pris la parole en direct sur Facebook lundi 1er janvier pour faire le point sur la lutte sociale et évoquer l'évolution de l'état d'esprit de certains manifestants face aux réponses considérées comme insuffisantes du gouvernement.
Selon lui, "des gens sont prêts à mourir" pour "ne plus être des esclaves" de la politique d'Emmanuel Macron, auquel il s'adresse d'ailleurs directement en le tutoyant.
"Beaucoup de gens sont prêts à perdre la vie pour que notre futur soit meilleur. (…) Tout ce qui se passe, c'est de la faute des gouvernements qui sont vendus par le fric. Aujourd'hui, il y a des gens qui ne lâcheront pas. Dans le pacifisme, en étant présent, en manifestant etc… et d'autres qui ne veulent plus du tout être pacifiques parce qu'ils ont vu que tu as envoyé des flics taper leurs gosses, leurs grands-mères, leurs grands-pères, leurs frères, leurs sœurs, des femmes, des enfants", a-t-il ainsi lancé dans son laïus.
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Durant ce direct, Maxime Nicolle a aussi fait un parallèle entre la révolution de Maïdan en Ukraine, lors de l'hiver 2013-2014, et ce qu'il appelle "le soulèvement national" en France.
De novembre 2013 à février 2014, de violentes manifestations ont éclaté en Ukraïne suite à la décision du gouvernement de ne pas signer d'accord avec l'Union européenne. Le peuple s'est soulevé et la situation a tellement dégénéré que des dizaines de personnes sont mortes et des milliers d'autres ont été blessées.
Une journée a particulièrement marqué ce terrible hiver: le 20 février 2014, sur la place Maïdan, la police a eu l'autorisation de tirer à balles réelles sur les manifestants, faisant de nombreux morts.
Si Maxime Nicolle souligne que ce qui s'est passé en Ukraine n'a rien de comparable avec la situation actuelle en France, il avoue malgré tout pressentir que ça puisse tourner au chaos.
"Quand on regarde cette vidéo d'Ukraine, (…) là-bas le gouvernement a pris la décision de tuer des civils. En France, ils se passent la même chose. Avec des grenades lacrymogènes, des flashballs, avec des tonfas, des bâtons… Si ce n'est pas tuer c'est blesser gravement… Ce n'est pas comparable car ce n'est pas le même pays, ce n'est pas la même gestion de la crise. (...) Est-ce que des gens préparent un soulèvement national et faire un appel aux armes puisque dans notre Marseillaise il y a «Aux armes citoyens/Formez vos bataillons »? Oui il y a des gens là, actuellement sur le territoire, qui préparent ça", a-t-il expliqué.
Avant de conclure sur une note plus "pacifique": "Si on peut éviter ça en France… ce serait mieux".
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