Meaux : touché aux testicules par un tir de flash-ball, un lycéen porte plainte

Auteur(s)
La rédaction de France-Soir
Publié le 05 décembre 2018 - 08:54
Image
Un policier tient un lanceur de balles durant une manifestation.
Crédits
©Loïc Venance/AFP
Un lycéen a été touché aux testicules par un tir de flash-ball à Meaux lors d'une manifestation.
©Loïc Venance/AFP
Un lycéen de Meaux se trouvait au cœur d'une manifestation avec d'autres jeunes a été touché aux testicules par un tir de flash-ball de la police lundi. Enzo, 18 ans, a décidé de porter plainte.

Il défilait dans la rue avec d'autres jeunes dans les rues de Meaux lorsque ce lycéen, Enzo âgé de 18 ans, a été atteint pas un tir de flash-ball aux testicules lundi 3. Un tir "qui aurait pu avoir des conséquences sur toute sa vie", il a donc décidé de porter plainte mardi 4.

Enzo est élève de terminale S au lycée Jean Vilar et participait à sa "première manif'" lundi, comme de nombreux autres jeunes partout en France. Lors de la manifestation à laquelle il a participé, pas moins de 16 personnes ont été interpellées après des heurs avec les forces de l'ordre.

C'est lors de ces débordements qu'Enzo a été touché par un tir de balle de défense, type flash-ball. "Sur le coup, avec l’adrénaline, je n’ai pas senti la douleur. Puis j’ai vu du sang sur mon caleçon et sur ma main", a expliqué le lycéen dans les colonnes du Parisien.

A voir aussi: Info FS- Un Gilet Jaune dans le coma à Toulouse, gravement blessé par un tir de flash-ball

Il s'est immédiatement rendu aux urgences et un médecin lui a diagnostiqué "une dermabrasion (peau arrachée ndlr) au niveau du testicule droit et deux plaies au niveau du pénis avec quatre points de suture".

Le jeune lycéen a aussi expliqué qu'au départ, il n'avait aucune intention de manifester. Puis arrivé face à son établissement il n'avait pu que constater un attroupement sur le parvis. Avec ses amis, il a donc décidé de rejoindre le groupe.

Une fois un petit parcours effectué, ils se sont retrouvés à nouveau face à leur lycée. Là des CRS "protégeaient l'entrée". "Dès qu’ils ont vu un groupe approcher, ils ont lancé des gaz lacrymogènes", s'est souvenu Enzo qui a assuré ne pas avoir pris part aux affrontements mais "simplement renvoyé des fumigènes que lançaient les forces de l’ordre".

"Il y avait des petits élèves de seconde qui n’avaient rien demandé", s'est justifié celui qui sera finalement blessé au niveau de la gare de Meaux. Un jeune homme assure avoir filmé le policier qui serait l'auteur du tir, poussant Enzo et sa mère à porter plainte dès mardi.

"Mon fils a eu beaucoup de chance. Que les policiers mettent quelques coups de matraque, je comprends. Mais là, cela va beaucoup trop loin. Ce sont des lycéens qui étaient en face, pas des adultes", s'est-elle insurgée. Une enquête a donc été ouverte et l'IGPN pourrait être saisie par la suite.

A lire aussi:

Des lycées toujours bloqués, des rassemblements et quelques incidents

Info FS- Gilet jaune dans le coma après un tir de flash-ball: bavure à Toulouse?

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
ARA
Décès de ARA, Alain Renaudin, dessinateur de France-Soir
Il était avant toute chose notre ami… avant même d’être ce joyeux gribouilleur comme je l’appelais, qui avec ce talent magnifique croquait à la demande l’actualité, ou...
07 novembre 2024 - 22:25
Portraits
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.