Méditerranée : jusqu’à 200 migrants pourraient avoir péri dans un naufrage

Le naufrage d’un bateau, jeudi 27, au large de la Libye pourrait avoir coûté la vie à 200 migrants. En parallèle, plusieurs dizaines de migrants ont été trouvés, cette même journée, dans un camion abandonné sur une bande d'arrêt d'urgence en Autriche.

C’est une véritable hécatombe. Le naufrage d’un bateau en Méditerranée, jeudi 27, pourrait avoir coûté la vie à plusieurs centaines de personnes, jusqu’à 200 d’après les premières estimations. Les faits se sont déroulés au large de la ville portuaire de Zouara en Libye, ville côtière à 60 kilomètres de la frontière tunisienne. Alors qu’elle transportait environ 400 migrants, l’embarcation a chaviré, laissant place à un fort mouvement de panique. Selon un responsable de sécurité de Zouara, un grand nombre d’entre eux sembleraient avoir été pris au piège de la cale.

Toujours selon lui, les gardes-côtes libyens ont pu porter secours à environ 200 personnes, parmi lesquelles 147 ont été conduites à un centre de rétention pour migrants illégaux situé à Sabratha, à l'ouest de Tripoli. Mais les moyens de secours restent limités. "La plupart des embarcations que nous utilisons sont des bateaux de pêche que nous empruntons à leurs propriétaires", a-t-il expliqué.

Les réfugiés qui se trouvaient à bord venaient d'Afrique subsaharienne, du Pakistan, de Syrie, du Maroc et du Bangladesh, a déclaré le même responsable. Selon un rapport de l’Organisation Internationale sur les Migrations (OIM), plus de 2.000 migrants ont péri cette année en tentant la périlleuse traversée. "L’écrasante majorité est morte dans le canal de Sicile sur la route de la Méditerranée centrale reliant la Libye et l’Italie".

Plus tôt, jeudi, entre 20 et 50 cadavres ont été découverts dans un camion garé au bord d’une autoroute en Autriche, à quelques kilomètres de Vienne, où se tenait un sommet sur la crise des migrants avec les pays des Balkans. La ministre autrichienne de l'Intérieur, Johanna Mikl-Leitner, a tenu une conférence de presse, parlant d'un "jour noir"  et d'un "drame qui nous affecte tous". Elle a également qualifié de "criminels" les trafiquants d'être humains. Elle a également demandé à l'Union européenne d'agir afin de garantir la sécurité des migrants dès que ceux-ci pénètrent sur le territoire européen.