Mère prostituée, SDF torturés, nouveau procès pour la "maison de l'horreur"
Ils purgeaient une peine définitive de 30 ans de prison, mais la Cour de cassation a souligné un vice de forme lors de leur procès en appel. Marie-Daisy Delaplaine et Pascal Poudroux seront donc jugés de nouveau dans l'une des plus sordides affaires criminelles ayant touché la Réunion ces dernières années, celle de la "maison de l'horreur".
Le couple est accusé en effet d'avoir séquestré la mère de Pascal Poudroux dans sa maison de la Plaine des cafres, dans le nord-est du département ultramarin. L'affaire éclate en septembre 2012: une femme se présente aux forces de l'ordre, elle explique qu'elle vient de s'échapper de la maison de son fils qui la séquestrait avec sa compagne depuis des mois. L'enquête va rapidement mettre en lumière l'horreur qui se déroulait derrière les murs de cette résidence.
Le couple aurait non seulement retenu prisonnier leur victime, mais celle-ci été également torturée et prostituée par le couple , comme le rappelle la presse locale qui a couvert l'affaire. Mais la mère et belle-mère des accusés n'a pas été la seule victime. Le duo criminel a également torturé deux sans domicile fixe, avec pour seul nourriture des excréments, des vers et du piment dans un bocal. Les victimes subissaient également des agressions au manche à balai ou aux piments insérés dans les parties intimes.
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Les deux premiers procès, en première instance et en appel ont surtout mis en évidence le rôle de Marie-Daisy Delaplaine, "cerveau" du couple infernal qui a en outre été reconnue coupable de viol. Pascal Poudroux avait d'ailleurs nié son implication aux côtés de sa compagne ce qui n'avait pas empêché la lourde condamnation en appel en mars 2016 du duo décrit par un expert psychiatre (en première instance) comme "un couple diabolique" chez qui "la perversion est sans limite".
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