Metz : un proviseur condamné après s'être masturbé à deux reprises au cinéma
Certains ne semblent pas gênés du regard des autres. Un proviseur d'un lycée de Metz a été condamné, vendredi 6, à deux mois de prison avec sursis et 600 euros d'amende pour exhibitionnisme. Les faits remontent au 13 octobre dernier. Ce jour-là, le personnel du Kinépolis de Saint-Julien-lès-Metz (Moselle) contacte la police après avoir surpris un homme en train de se masturber et de se filmer lors d'une projection. Assis au dernier rang d'une salle presque vide, l'homme, qui visionnait un film sur la Première guerre mondiale, L'odeur de la mandarine, est alors interpellé et placé en garde à vue.
Pour la plus grande surprise des forces de l'ordre, ce proviseur, à la tête d'un lycée de 1.250 élèves, n'en était pas à son coup d'essai. Ainsi, lors de l'interrogatoire, les policiers ont ainsi découvert qu'il avait déjà été mis en cause un an plus tôt pour des faits similaires. L'un des employés du cinéma l'avait alors reconnu, affirmant qu'il avait été chassé d'une salle où était projeté le film Astérix: au service de sa majesté.
Mis à pied par l'Education nationale le temps de l'enquête, l'ex-proviseur comparaissait vendredi 6 devant le tribunal de Metz. A la barre, l'accusé, qui a reconnu les faits et leur gravité, a expliqué qu'il n'avait plus aucun lien social depuis son arrestation, qu'il était "mort socialement". "Je ne fais plus l'objet d'aucune communication, ou d'aucun contact, sauf un ami", a-t-il déclaré visiblement très ému ajoutant être dans une position "très fragile" sur un plan familial.
Alors que le président du tribunal a souligné le "gros décalage" entre les accusations et "le comportement que l'on attend" d'un proviseur de lycée, le prévenu a déclaré qu'il comptait prendre sa retraite plus tôt que prévu. Condamné pour son comportement, il n'a pas annoncé, pour le moment, son intention de faire appel.
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