Meurtre d'Alexia Daval : à Gray-la-Ville, l'ombre d'un prédateur sévissant dans la région

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 09 novembre 2017 - 16:09
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Des gendarmes et des bénévoles participent à une opération de recherches après la disparition de la
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De nouveaux éléments sont attendus dans l'enquête sur la mort d'Alexia Daval.
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Dix jours après la découverte du corps d'Alexia Daval, aucun suspect n'a été arrêté. Une situation propice à la rumeur et à la psychose. Des habitants de la région de Gray-la-Ville, notamment les joggeuses, redoutent donc la présence d'un déséquilibré, et évoquent des mauvaises rencontres subies par le passé.

"Il y a un criminel en cavale" alertait le maire de Gray (Haute Saône, à proximité de Gray-la-Ville), juste après la découverte du corps d'Alexia Daval lundi 30, deux jours après que la joggeuse de 29 ans a disparu. "Il me parait établi que le ou les coupables connaissaient les lieux, ce qui exclut a priori la thèse d'un rôdeur de passage", jugeait de son côté l'avocat des parents de la victime, Me Jean-Marc Florand, évoquant la possible présence d'un complice.

Près de deux semaines après le début de l'enquête, un certain nombre d'éléments ont été découverts, notamment grâce à l'examen du corps. L'autopsie a permis de révéler que la jeune femme avait bien été assassinée. Elle a probablement succombé à une asphyxie selon ces premiers examens, mais les causes précises de la mort doivent encore être établies par des recherches plus poussées. Idem pour la question de savoir si elle a été violée.

Mais en attendant ces réponses et en l'absence de suspect, l'affaire laisse la place à la psychose et à la suspicion. Des individus "suspects" ont ainsi été pointés du doigt sans que cela ne débouche sur une garde à vue. Nombre de ces témoins sont des joggeuses. Alexia Daval est malgré elle devenue le symbole du sentiment d'insécurité qu'elles connaissent souvent, plusieurs cas similaires ayant émaillé l'actualité depuis une dizaine d'années.

A défaut d'avoir un suspect, les enquêteurs s'attacheraient à "fermer des portes", notamment en recensant les délinquants sexuels connus dans la région. Dès les premiers jours de l'enquête, le procureur avait mis en garde contre les "rumeurs publiques", ce qui n'empêche pas les langues de se délier.

"Il y a des précédents dans la région. Des pervers dans la rue, mais également des joggeuses qui se font, de temps à autre, accoster et importuner", "pendant que je courais, il m’arrivait de remarquer qu’il était là, à m’observer. Il savait où je bossais, où je vivais (...) Il ne m’a pas agressée, mais on ne sait jamais : un dingue pareil peut, un jour, passer à l’acte!", ont raconté à Paris Match des jeunes femmes de la région. L'une d'elle dit avoir été entendue après la disparition d'Alexia Daval alors que ses premières plaintes n'avaient servi à rien.

L'enquête est encore jeune, mais chaque jour qui passe réduit les chances d'une "épilogue proche" telle que la pressentait Me Florand.

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