Meurtre d'Alexia Daval : le corps trop dégradé par les flammes pour confirmer le viol, de nouvelles analyses en cours

La procureure de la République de Besançon a dévoilé ce lundi les conclusions de l'autopsie pratiquée sur les restes calcinées d'Alexia Daval, la joggeuse assassinée à Gray-la-Ville, en Haute-Saône. Le corps étant trop dégradé, certaines questions sur un éventuel viol restent encore sans réponse.

L'homicide ne faisait déjà plus aucun doute, même si un accident de chasse maquillé était une piste possible. Les causes de la mort sont maintenant connues: Alexia Daval est très probablement décédée par asphyxie. Reste une question, pourtant capitale, à laquelle aucune réponse n'a pu être apportée: la joggeuse de 29 ans assassinée le samedi 28 octobre a-t-elle été violée? L'autopsie n'a pas permis de le dire du fait d'un cadavre trop dégradé par les flammes.

La procureure de Besançon a tenu cependant à rappeler que si les causes de la mort sont définies, le mode opératoire du crime n'est pas établi avec certitude. "L'autopsie ne permet pas à ce jour d'établir avec certitude les causes de la mort", a expliqué Edwige Roux-Morizot, affirmant cependant qu'il ne faisait cependant "aucun doute" que la jeune femme a "subi des violences physiques" et qu'on lui a "volontairement donné la mort". "Le décès est probablement lié à une asphyxie dont on ne connaît pas le mécanisme", mais l'étranglement évoqué dans plusieurs médias n'est pas avéré.

La procureure a expliqué également que des analyses complémentaires plus approfondies sont en cours pour voir si Alexia Daval a subi des outrages sexuels. Un signe que si le viol n'est pas avéré en l'état actuel de l'enquête, l'investigation continue pourtant de s'orienter vers l'hypothèse d'un crime sexuel suivi d'un homicide.

Presque dix jours après la disparition de la jeune femme, l'enquête évolue lentement. Aucune garde à vue n'est en cours. La procureure annonce d'ailleurs déjà que l'enquête s'annonce "particulièrement compliquée".