Meurtre d'Angélique : le récit insoutenable de David Ramault
Le procureur de Lille n'a pas caché la difficulté qu'il a eu à recueillir la confession de David Ramault, l'homme qui aurait tué la petite Angélique, 13 ans, après l'avoir emmené chez lui et tenté de la violer, de son propre aveu.
Selon les premiers éléments dévoilés par le suspect, les "pulsions" qui l'auraient poussé à commettre l'irréparable remontraient à plusieurs heures avant sa rencontre avec l'adolescente. Ce mercredi 25 avril, l'homme condamné pour viol sur mineure il y a plus de 20 ans se serait rendu le matin même dans un sex-shop de Lille pour y acheter des pilules contre les troubles de l'érection et de la bière qu'il aurait mélangées avant de s'endormir. Il se serait plus tard réveillé "dans un état second".
Décidant de prendre l'air, il aurait ensuite croisé Angélique "qu'il connaît", a précisé ce lundi le procureur, dans un parc et prétexté avoir à lui remettre un objet pour ses parents pour l'attirer chez lui. "Il l'emmène chez lui, la fait entrer, lui offre à boire. (..) Très rapidement il en vient à lui poser des questions de plus en plus intimes. Elle cherche à partir et comme il l'en empêche elle se met à crier. Il la maintient de force, commence à la déshabiller, l'emmène dans les toilettes et ferme la porte à clé".
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Là, l'homme aurait tenté de lui imposer une fellation et des pénétrations digitales. "Selon lui il n'y parvient pas réellement car elle se débat toujours", a ajouté le magistrat. "Lorsqu'elle a commencé à se débattre, il a compris qu'il fallait qu'il la tue", en l'étranglant avec son propre pantalon. Toutes ces violences n'auraient pas duré plus d'un quart d'heure.
L'homme s'est alors débarrassé de ses vêtements, de ceux de l'adolescente, de son téléphone portable et aurait placé le corps dans une valise qu'il a mise dans son coffre de voiture. Sur la route il a acheté une pelle mais n'arrivant pas à creuser, il a ensuite caché le corps d'Angélique dans un fourré situé dans le bois de Quesnoy-sur-Deûle, à quelques kilomètres de Wambrechies.
Lors de la découverte du corps vers 01H45, a relaté le procureur, "le corps de la jeune fille est entièrement dévêtu, le médecin légiste constate un coup sur la tête et des traces de sang (...). L'autopsie qui vient d'être achevée a confirmé des traces compatibles avec les abus sexuels reconnus (par le suspect, ndlr) et le décès lié à une asphyxie traumatique".
Une enquête pour "séquestration d’un mineur de 15 ans en vue la préparation d’un crime", "viol sur mineur de 15 ans" et "meurtre sur mineur de 15 ans", un crime pour lequel il encoure la réclusion criminelle à perpétuité.
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