Meurtre d'Aurélie Châtelain : une reconstitution à Villejuif ce dimanche
Sid Ahmed Ghlam, principal suspect dans le meurtre d'Aurélie Châtelain, et des membres de la famille de la jeune femme sont arrivés ce dimanche 20 au matin à Villejuif en vue d'une reconstitution des faits, a constaté un journaliste de l'AFP. Cette reconstitution veut répondre aux interrogations planant sur les circonstances du meurtre dans lequel Sid Ahmed Ghlam, qui projetait un attentat contre une église, apparaît comme le suspect numéro un.
Peu avant 8h, deux véhicules, dont celui de la victime, ont été transportés sur les lieux et la rue, proche de l'institut de cancérologie Gustave-Roussy à Villejuif (Val-de-Marne), où la jeune femme avait été retrouvée, a été bouclée, a constaté le journaliste de l'AFP. Des membres de la famille d'Aurélie Châtelain sont présents, a indiqué leur avocat, Me Antoine Casubolo Ferro. "Ils veulent comprendre pourquoi on l'a tuée et comment. L'objet est de vérifier tout ce que Ghlam a pu dire et si cela tient la route", a-t-il déclaré aux journalistes.
Le 19 avril au matin, Aurélie Châtelain, 32 ans, professeur de fitness dans le nord de la France, était retrouvée morte, tuée par balle, dans sa voiture. Peu après, un étudiant franco-algérien de 25 ans connu des services de renseignements comme un islamiste radical, Sid Ahmed Ghlam, était arrêté à Paris après avoir lui-même appelé les secours: il venait de se blesser avec une arme à feu. La police allait retrouver un véritable arsenal dans son véhicule et sa chambre d'étudiant, notamment quatre kalachnikovs, deux pistolets, des munitions et des gilets pare-balles.
De nombreux indices le confondent dans ce meurtre et dans le projet d'attentat avorté: son arsenal, son ADN découvert dans le véhicule de la jeune femme, le matériel informatique et téléphonique laissant supposer une attaque imminente, notamment un message lui disant de trouver "une église avec du monde".
Cette reconstitution est importante: Sid Ahmed Ghlam a changé plusieurs fois de versions depuis son arrestation. Niant dans un premier temps les faits, il a par la suite reconnu avoir été sur les lieux, missionné pour commettre un attentat, projet auquel il aurait renoncé. Il avait alors évoqué un complice. Récemment, il a affirmé que ce complice était l'un des kamikazes du Bataclan, Samy Amimour. Cette thèse d'un deuxième homme n'est pas jugée crédible par les enquêteurs.
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