Meurtre de Maëlys : après les aveux des Nordahl Lelandais, insultes et menaces pleuvent sur la famille et les proches

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 20 février 2018 - 18:50
Mis à jour le 21 février 2018 - 14:15
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Des journalistes devant le domicile du suspect de l'enlèvement de la petite Maëlys, le 4 septembre 2
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© PHILIPPE DESMAZES / AFP
La famille de Nordahl Lelandais reçoit insultes et menaces.
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Le 14 février, Nordahl Lelandais avouait le meurtre de la petite Maëlys et indiquait où se trouvait le cadavre. Les espoirs des soutiens de l'ancien militaire et de sa famille ont été brusquement douchés. Ils doivent maintenant faire face au déchaînement d'insultes et de menaces.

Il a craqué le 14 février. Ce jour-là, Nordahl Lelandais mis en examen et placé en détention depuis le 3 septembre 2017 dans l'enquête sur la disparition et la mort de Maëlys a livré ce que les enquêteurs espéraient depuis presque six mois. Expliquant avoir mis à mort l'enfant "par accident" il a indiqué où se trouvait la dépouille, sur la commune de Saint-Franc (Savoie) non loin de Domessin où il réside, dans un lieu escarpé.

En une journée, l'homme qui clamait son innocence a douché les espoirs de ceux qui, sur les réseaux sociaux notamment, croyaient encore en son innocence. Depuis, les insultes de ceux qui sont persuadés depuis le début de la culpabilité de l'ancien militaire s'accumulent. Quant à la famille de Nordahl Lelandais, les menaces et les injures se multiplient depuis que les derniers doutes sont levés sur l'implication de l'ancien maître-chien.

Pour les soutiens du suspect, qui sur les réseaux sociaux défendaient aussi bien l'idée d'une complicité, d'un accident ou des thèses plus atypiques (un réseau pédophile manipulant le suspect, un trafic de drogue qui tourne mal ou une machination impliquant d'autres invités), les insultes se caractérisent principalement par des invectives brutales sur ces mêmes réseaux. Les soutiens affichés reçoivent des messages privés allant au mieux de l'insulte au pire à la menace physique, comme le montre l'échange ci-dessous.

"Je reçois chaque jour des messages malveillants, des photos violentes que je refuse d'ouvrir, des menaces de mort" explique Sarah* qui anime l'un des principaux groupes doutant de la version de l'accusation sur l'affaire. "Depuis le 14 février (date des aveux; NDLR) je reçois plusieurs messages chaque jour. Certains me disent même souhaiter qu'il arrive à mes enfants la même chose qu'à Maëlys".

En première ligne des soutiens de Nordahl Lelandais reste sa famille qui elle aussi est sous le feu des menaces et des insultes depuis le début de l'affaire. Mais qui vit l'enfer depuis les aveux du cadet des Lelandais. Sven Lelandais, le frère aîné de Nordahl, qui s'exprime occasionnellement dans les médias, expliquait déjà à France-Soir craindre pour sa famille. Cette dernière malgré les menaces ne bénéficie d'aucune protection particulière en apparence. Un témoin nous confirme que si les gendarmes sont restés jusqu'à tard dans la soirée du 14 février, ils sont partis et le pavillon des Lelandais à Domessin est sans protection apparente malgré les menaces de morts qui fleurissent sur les réseaux sociaux. "La maman de Nordahl Lelandais revenait tout juste d'un séjour en maison de repos lorsque les aveux de son fils ont été annoncés. Et apparemment, elle n'est pas reparue de sa maison" nous souffle un proche de la famille.

Lire aussi: Exclusif – Affaire Maëlys: le frère du suspect parle, "j'ai peur pour ma famille"

Le père de Nordahl Lelandais, qui contrairement à la mère ne s'exprime que très peu dans les médias, a également droit à son lot d'agressions verbales.

 

Autre membre de la famille à subir les foudres de la colère des réseaux sociaux, la sœur aînée de Nordahl. Valentine*, qui n'intervient plus dans les médias, depuis la mise en examen, pour défendre bec et ongles son petit frère (contrairement à Sven Lelandais) . Elle subit depuis le 14 février un véritable déchaînement. Alors que la femme a désactivé son compte Facebook le jour des aveux de son frère, plusieurs faux comptes se faisant passer pour elle sont apparus. Au menu, l'étalage de son vrai nom (son ancien compte, authentique, n'était pas ouvert sous patronyme véritable), des photos et du "trollage". Les hackers prennent en effet un malin plaisir à écrire de faux messages dans la bouche de la sœur prétendant qu'elle soutient coûte que coûte son frère pour générer en retour des réponses hostiles de ceux qui croient à une provocation.

Pour rappel, et en l'état actuel de l'enquête, aucun soupçon n'a jamais pesé sur la famille pour un quelconque acte de complicité dans le meurtre de Maëlys dans la nuit du 26 au 27 août, décédée dans des conditions encore floues en contrebas de la maison familiale des Lelandais.

* Les prénoms ont été modifiés

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