Migrants : l'Etat mise sur 12.000 places d'hébergement d'ici à la fin de l'année
Le gouvernement compte avoir créé 12.000 places d'hébergement d'ici à la fin de l'année pour évacuer les migrants de Calais et Paris, affirme le Figaro dans son édition de ce mardi 12, en citant un "relevé de conclusions" du ministère de l'Intérieur. "Afin d'accueillir les migrants de Calais et de la plaque parisienne, le schéma de mobilisation de places d'hébergement sur l'ensemble du territoire a été validé", indique ce document daté du 1er septembre et envoyé aux préfets, affirme le quotidien.
L'objectif est de faire émerger "d'ici à la fin de l'année 2016" plus de 12.000 places dans des Centres d'accueil et d'orientation (CAO), ces centres créés il y a un an pour désengorger la "Jungle" de Calais, selon ce document, qui chiffre à "8.200" le nombre de nouvelles places encore à créer compte-tenu de l'existant. Ces chiffres sont plus élevés que ceux annoncés jusqu'à présent, puisque le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve avait indiqué lors d'une visite à Calais début septembre qu'afin de "procéder au démantèlement dans les meilleurs délais et dans des conditions dignes" du campement de Calais, l'Etat allait engager "la création d'ici la fin de l'année de 2.000 nouvelles places en CAO". L'objectif affiché par l'Intérieur était de 5.000 places fin septembre.
Selon les instructions citées par Le Figaro, "il a été décidé d'écarter dans la répartition les régions Île-de-France, particulièrement tendue sur la question de l'hébergement, et la Corse". Ailleurs la répartition se fera selon un "critère démographique pondéré par les efforts faits par chaque région", demandant par exemple 1.800 places à la région Auvergne-Rhône-Alpes, 1.500 à la Nouvelle Aquitaine.... Mais "la liste devra être remontée sans que soit au préalable recherché l'accord avec des élus locaux", affirme le document.
En ce qui concerne la capacité des centres, elle devra être d'"au moins 100 personnes et 300 maximum", et "les orientations devraient commencer à la mi-octobre", ajoute le quotidien. Cela coïnciderait avec l'ouverture du centre de transit pour migrants prévu à Paris. Interrogé par l'AFP, le ministère de l'Intérieur a souligné que "le gouvernement est cohérent et totalement engagé pour apporter une réponse équilibrée, associant humanité et fermeté, à la crise migratoire".
Mais "Calais n'a pas vocation à porter seule l'effort. Cette problématique requière des solutions durables et une solidarité nationale. Comme pour toute opération de démantèlement définitif, une solution de mise à l'abri doit ainsi pouvoir être proposée", a-t-on ajouté de même source, en soulignant que "la plupart des migrants actuellement à Calais relève effectivement de l’asile en France".
Pour les personnes en situation irrégulière et qui ne souhaitent pas demander d'asile, "des dispositifs d'aide au retour volontaire et d'éloignement seront à mobiliser", et pour celles dont la demande d'asile relève d'un autre État de l'Union européenne "des assignations à résidence pourront être notifiées durant la préparation du transfert vers le pays compétent pour l'examen de leur demande", affirme de son côté le document cité par le Figaro.
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