Millas - responsabilités, prise en charge : les familles en quête de réponses
L'enquête sur le drame de Millas, qui a coûté la vie à six collégiens, est entourée d'une polémique sur la prise en charge des familles des victimes. Certaines avaient déjà dénoncé des annonces brutales de la mort de leur enfant où le manque de soutien de la part des autorités.
Alors que les familles doivent être auditionnées à partir de ce mercredi 13 par le juge d'instruction en charge de l'affaire, la mère d'Allan, 12 ans, a confirmé cette version au micro de Franceinfo. Après quatre heures d'attente,"on m'appelle, je me dis qu'enfin je vais voir mon fils. Et là on entre dans un bureau, on me demande de m'asseoir et on me dit qu'il est décédé. «Si vous voulez le voir, il est à Montpellier». Et de là on nous a dit: «Il faut rentrer chez vous»".
Voir: Millas - face à la colère des familles, le responsable de la cellule d'urgence répond
Un manque de compassion et de moyens qui avait été dénoncé par trois familles dès les premières semaines après le drame. Le responsable de la cellule d'urgence avait alors rétorqué que "dix spécialistes du post-traumatisme, formés, étaient sur place. Il y avait des psychiatres, des infirmiers, des cadres de santé, des psychologues", concédant cependant que dans cette situation "absolument terrible, sans doute que tout n'a pas été parfait, parce que c'est un accident d'une telle envergure qu'il n'est pas possible d'organiser les choses parfaitement".
Elisabeth Pelsez, déléguée interministérielle à l'aide aux victimes, avait par la suite assuré vouloir "mieux faire" dans la prise en charge des proches des victimes.
Lire aussi - Millas: nombreux témoignages, constatations matérielles, zones d'ombre… tout accable la conductrice du bus
Ce 14 décembre 2017, un train TER avait percuté un bus scolaire à hauteur d'un passage à niveau. Six des 23 collégiens avaient été tués. La conductrice du bus, mise en examen pour "homicides et blessures involontaires par imprudence", assure que les barrières étaient levées et les signaux éteints. Mais les premières constatations et témoignages semblent contredire cette version. Des contre-expertises sont cependant attendues.
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