"Momo", le monstre terrifiant de WhatsApp qui pousse au suicide (photo)
Le scénario pourrait être digne d'un film d'horreur pour adolescents. Il a pourtant déjà eu des conséquences macabres et traumatisantes.
Un profil WhatsApp se présentant sous le nom de "Momo" circule sur l'application de messagerie. En image de présentation, un faciès cauchemardesque avec un sourirce diabolique et un regard fou et exorbité d'une créature qui semble démoniaque. Et "Momo" propose de "jouer". Le compte WhatsApp commence par communiquer des informations personnelles: le nom, l'âge, l'activité. Des informations qu'un robot peut aspirer sur des réseaux sociaux, notamment chez des utilisateurs jeunes et peu avertis, mais dont l'affichage peut impressionner l'interlocuteur sur le réseau social.
Ensuite l'abominable "Momo" demande (en anglais) si sa victime est prête à continuer à "jouer". Si l'ado acquiesce, il lui est demandé de réaliser certains défis (avec interdiction de répondre deux fois la même chose) dont l'épreuve terminale serait de se suicider. Si le jeune refuse de se prêter au jeu, il reçoit alors des menaces de mort et des images d'une grande violence, y compris à des heures avancées de la nuit, sur son mobile via WhatsApp (qui compte tout de même 1,3 milliards d'utilisateurs dans le monde).
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Le jeu morbide serait déjà allé trop loin au moins une fois: selon le journal argentin Buenos Aires Times, une jeune ado de 12 ans vivant dans la ville d'Ingeniero Maschwitz en Argentine s'est pendue dans son jardin après un échange avec "Momo". Elle se serait filmée juste avant de mourir et les enquêteurs pensent que c'est son échange dialogue avec ce mystérieux compte qui a motivé son geste mortel.
Mais qui se cache derrière "Momo"? Selon les premiers éléments connus, le compte de cet avatar maléfique serait géré depuis le Japon, puisque c'est un numéro japonais qu'il faut ajouter (et que France-Soir se gardera bien de communiquer…) pour rentrer en contact avec le compte. Ce serait en outre dans ce pays que le "jeu" aurait commencé. Mais deux autres numéros, l'un basé en Colombie et l'autre au Mexique circuleraient également.
Autre indication qui pointe du doigt l'archipel nippon, l'origine du visage horrible de "Momo" a été découverte: il s'agit d'une statue d'un artiste japonais, un certain Midori Hayashi, proposant ce genre d'œuvres inspirées des monstres du folklore japonais.
Les gestionnaires du compte de "Momo", eux, n'ont par contre pas été identifiés.
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